hirake nihongo

(Cette suite de leçon est à utiliser avec le manuel d'apprentissage du japonais Hirake Nihongo. Et se combine avec le cours Analyse et exercices de japonais à l'INALCO. Les Sources de l'article et les liens pour acheter les manuels se trouvent en bas.)
Hirake nihongo leçon 1 : Où l’on découvre l’importance du « thème » en japonais…

Unité 1

1-1 A は B です。

   A est B. Phrase où un thème A, marqué par la particule は 1 ,est défini ou décrit par B suivi de l’élément です. Ici A et B sont soit des mots désignant les personnes (je tu il etc.), soit des noms, communs ou propres (étudiant, Japonais, Smith). La présence d’un thème est très courante dans les phrases japonaises : on lance un thème au sujet duquel des informations vont être données. Le thème est suivi d’une particule spécifique は, qui permet de le repérer. Dans les phrases complexes, nous rencontrerons d’autres particules, qui accompagneront les noms afin de marquer leur rôle, ou fonction, dans la phrase.

L’élément です suit ici un nom, dont il est inséparable. Il ne peut exister seul. De ce fait il n’est pas un verbe et vous veillerez à ne pas le confondre avec ces derniers.

Traduction des exemples :
– Je m’appelle Smith (je suis Smith).
– Je suis japonais. (Remarquez qu’ici en français on traduit par l’adjectif qualificatif alors qu’en japonais il s’agit bien d’un nom).
– Ali est étudiant.

*Pourquoi le nom d’Ali est-il suivi par さん alors que le nom de Smith ne l’est pas ?

1-2 A は B ではありません。A n’est pas B.

Il s’agit de la même structure que précédemment, sauf que les phrases sont maintenant à la
forme négative.ではありません est la forme négative de です.

Traduction des exemples :
– John n’est pas étudiant.
– Je ne suis pas Lin.
– Je ne suis pas japonais(e).

1-3 A は B ですか。A est-il B ?

Phrases interrogatives. Vous remarquez que la seule chose qui a changé entre cette
structure et la première de la leçon (A は B です) est la présence à la fin de la particule
finale か, qui transforme une phrase affirmative en une question.(Remarquez la
ponctuation : pas de point d’interrogation, un rond (まる) après la particule interrogative.)

Traduction des exemples :
– Lin est-elle professeur ?
– Oui, elle l’est/ c’est cela.
– Non, Lin n’est pas professeur. Elle est étudiante

1-4 La particule も.

Il s’agit également d’une particule de thème, mais elle suppose qu’on rattache un
élément à une situation déjà expliquée. Cela donne lieu à une traduction par « aussi » en
français dans les phrases affirmatives ou « non plus » dans les phrases négatives. C’est
pourquoi vous voyez grâce au premier exemple que も n’apparaît pas de but en blanc, on
a d’abord une phrase qui expose quelque chose, puis une phrase avec も.

Traduction des exemples :
– Je suis salarié d’une entreprise. M. Yamanaka aussi.
– Je suis étudiant. Et vous Chin, êtes-vous étudiant aussi ?2
– Oui, moi aussi je suis étudiant.
– Je ne suis pas professeur. Chin non plus n’est pas professeur.

1 En écoutant le CD, que remarquez-vous quant à la prononciation de cette particule ? Vérifiez aussi la prononciation de ではありません. Cette caractéristique sera expliquée en cours.
2 ***notez l’utilisation du nom de l’interlocuteur directement avec la particule de thème : sorte de discours à la troisième personne concernant l’interlocuteur.


Unité 2

 

   Les structures étudiées sont exactement les mêmes que dans l’unité 1, mais on introduit des mots démonstratifs : これ、それ、あれ : ce, ceci, cela, celui-ci, celui-là (ça, ça là- bas). Ces termes se manient comme des noms. Le choix entre ces trois termes dépend de la place de l’objet désigné par rapport au locuteur. : これ sert à désigner ce que le locuteur a juste devant lui, voire dans les mains. それ sert à désigner ce que l’interlocuteur a entre les mains, ou près de lui, ou ce dont il vient de parler. あれ sert à désigner ce qui est éloigné des deux personnes, dans l’espace (mais aussi dans le temps, ce qui sera étudié plus tard).

Remarques:
* Il est parfois difficile de traduire élégamment en français ces phrases toutes simples. Dans la réalité, il y a toujours un contexte, une situation qui rend les choses plus faciles.
** Vous remarquerez que dans les dialogues, これ et それ se répondent : si dans la question on a これ, dans la réponse on trouve それ, et inversement. あれ par contre ne bouge pas, puisque l’objet désigné est aussi loin des deux personnes en présence.
Nous rencontrerons au cours du semestre plusieurs termes appartenant à la même série dite Ko- so- a-. なん est l’interrogatif le plus utilisé, il interroge sur la nature des choses : « quoi », « que ». どれ est l’interrogatif qui correspond à これ,それ,あれ. On le traduit par « lequel » et il permet de choisir entre plus de deux éléments (pour deux éléments, on utilisera どちら). 

Traduction des exemples :
2-1 Ceci est un stylo.
C’est une gomme.
(Ça là-bas,) c’est un manuel.

– Est-ce une montre ?
– Oui. C’est une montre.

– Est-ce une photo là-bas ?
– Non ce n’est pas une photo, c’est un tableau.

2-2 – Qu’est-ce que ceci ?
– C’est de la colle.
– Qu’est-ce que c’est ? (sous-entendu : ce que tu as à côté de toi, ou entre les mains)
– C’est une montre.
– Qu’est-ce que c’est là-bas ?
– C’est la salle Tôkyô dome.

2-3 Les phrases de ce point sont un peu différentes : un thème est lancé, au sujet duquel deux questions sont posées sous forme d’une alternative. On juxtapose juste les groupes NOM+です+か.

Traduction des exemples :
– John est-il étudiant ? Est-il professeur ? / John est-il étudiant ou professeur ?
– John est étudiant.
– Vous vous appelez Lin ou Lee ?
– Je m’appelle Lee.
– Ceci est une photo ou un tableau ?
– C’est un tableau. Ce n’est pas une photo.

2-4 – Lequel (de ces objets) est la gomme ?
– La gomme c’est celui-là.
– Lequel est le couteau à fruits ?
– C’est celui-ci.
– Le manuel, c’est lequel (de ces livres) ?
– C’est celui-là.


Unité 3

Suite de la découverte de la série Ko-, so-, a-. Première rencontre avec la particule の.

3-1. この+Nom その+Nom あの+Nom

この,その et あの sont des déterminants. Ils se placent devant des noms comme nos
adjectifs démonstratifs : ce livre, cette personne.
どの est l’interrogatif qui leur correspond, il est également toujours suivi d’un nom ; どの
せんせい、quel professeur ?どのきょうかしょ quel manuel ?

Traduction des exemples :
– Ali est quelle personne ?/ Ali est laquelle de ces personnes ?
(on a envie de traduire par « qui », mais ici どの人 suppose que la personne que l’on veut identifier fait partie d’un ensemble de personnes : sur une photo, ou parmi un groupe d’élèves ou de professeurs, ou encore de personnes présentes que l’on voit, comme ici avec Ali).
– Ali est cette personne là-bas.

Ce fruit est une poire.

Ces personnes là-bas sont des professeurs.

Remarques:
* かた est un équivalent honorifique de ひと. On l’emploiera pour parler de personnes envers lesquelles on veut marquer de la déférence et donc notamment pour les professeurs. De la même façon, nous verrons ci-dessous qu’au lieu de dire だれ « qui », on peut dire どなた pour parler de personnes plus poliment. C’est notamment recommandé quand on s’adresse directement à une personne pour lui donner qui elle est.
** たち suffixe de pluralisation. Cf わたしたち.

3-2 Interrogatifs sur les personnes « qui » ? だれ(standard) et どなた(poli)

Traduction des exemples :
– Qui est cette personne là-bas ?
– Cette personne est Chin.
– Qui est cette personne là-bas ?
– Cette personne là-bas est le professeur Tanaka.
– Qui êtes-vous ?
– Je m’appelle Yan.

3-3 La particule の (N1 の N2)

Cette particule relie deux noms entre eux et exprime un rapport de détermination. Le
premier nom est le déterminant, celui qui suit の est le déterminé. Autrement dit le
premier nom apporte une information, une précision sur le deuxième. Cette information
peut être de plusieurs ordres : l’appartenance (le livre de Yan) dans le point 3-3, l’origine
(un produit de Chine) dans le point 3-4 ou encore porter sur la nature ou le contenu (un
livre d’informatique) dans le point 3-5.

Traduction des exemples :
Ceci est mon manuel.

– A qui est ce sac (litt. Ce sac est celui de qui ?) ?
– C’est le sac de Kim.

C’est le cahier de Yan.

Lin est mon ami.

3-4 Ceci est une montre japonaise (du Japon).
– Là-bas, c’est une voiture de quel pays ?
– C’est une voiture japonaise.

Kim est un étudiant coréen (de Corée).

– Ceci est du thé qui vient d’où ?
– C’est du thé de Taiwan ;

Je suis un étudiant de l’université de Tôkyô.

3-5 Ceci est un manuel de japonais.

– C’est livre de quoi ?
– C’est un livre de cuisine.

Ceci est la clef de la chambre.

M. Tanaka est professeur de japonais.

– C’est une cassette de quoi ?
– C’est une cassette de musique.

3-6 Le の elliptique.

Regardez le premier exemple donné : そのじしょは田中さんのじしょです。Puisque
じしょ est déjà apparu en tant que thème, le répéter serait un peu lourd. On peut donc
faire l’ellipse du nom déterminé dans ce cas. En français, on remplace le nom par un
pronom, en japonais on l’omet simplement. Attention, cela ne marche pas toujours. Il faut
que le nom exprime quelque chose de concret et ne soit pas une personne. D’autre part,
c’est pour l’appartenance que cette ellipse marche le mieux. Peut-être parce que le lien
entre déterminant et déterminé est alors le plus clair.

Traduction des exemples :
Ce dictionnaire est celui de M. Tanaka.

Ce parapluie est le mien.

– A qui appartient ce cahier ?
– C’est celui de Chin.

– D’où viennent ces gâteaux ?
– Ils viennent de Chine.


Unité 4

La fonction suspensive de です, l’énumération avec と, l’accumulation d’éléments avec
も。。。も, la série Ko-, so-, a- pour désigner les lieux.

4-1 Nous abordons ici un point un peu délicat : la distinction entre la fonction conclusive
et la fonction suspensive des mots variables qui portent une proposition. Nos phrases
pour le moment sont toutes construites autour de です. C’est là sa forme en fonction
conclusive, quand il termine une phrase. Lorsqu’il se trouve en milieu de phrase, que
celle-ci n’est pas terminée, pour pouvoir continuer la phrase, raccrocher une autre
proposition (pour énumérer des qualités par exemple), on a besoin de changer la forme de
です, qui devient .

Prenons le premier exemple. Au départ on a deux phrases :
これは きょうかしょです。それは れんしゅうちょうです。
Ceci est un manuel. Ça c’est un cahier d’exercices.
Pour réunir ces deux informations en une seule phrase, nous devons modifier dans la
première phrase la forme de です, qui est ici le centre de la proposition.
これは きょうかしょ、それは れんしゅうちょうです。
Ceci est un manuel, ça c’est un cahier d’exercices.

Remarques:
* Vous noterez que です ne change pas dans la seconde proposition puisqu’il est en
fonction conclusive, il met fin à la phrase.
** Nous verrons le même phénomène pour toute forme de phrase, que le centre soit un
verbe ou un qualificatif. Les formes seront différentes, mais le principe sera le même.

Traduction des exemples :
Cette personne-ci est Yô, la personne là-bas est Wan.

Chin est un étudiant chinois, Kim est un étudiant coréen.

Cette personne là-bas est M. Tanaka, et il est le professeur de japonais.

Je suis chinois et je suis étudiant de la classe A.

Ceci est un dictionnaire de vietnamien et c’est celui de Vat.

4-2 La particule と d’énumération, N1 と N2.

Cette particule relie des noms entre eux, dans le sens de « et ». Attention : elle ne peut
pas relier des qualificatifs ou des propositions. Uniquement des noms.

Traduction des exemples :
Lin et Chô sont des étudiants chinois.

Les professeurs de la classe A sont M.Tanaka, M. Yamaguchi et M. Kimura.

Les manuels de japonais sont celui-ci et celui-ci.

4-3 Répétition de la particule も pour insister sur une accumulation. N1 も N2 も

« et N1 et N2.. », « aussi bien N1 que N2 ». Avec une forme négative, cela donne :
ni…ni…

Traduction des exemples :
Aussi bien la pomme que la banane sont des fruits.

Et le Japon et la Thaïlande sont des pays d’Asie.

-Ali et Min sont-ils des étudiants thaïs ?
-Non, ni l’un ni l’autre ne sont des étudiants thaïs.

4-4 L’expression du lieu : ici, là, là-bas, avec la série Ko-, so-, a-

ここ、そこ、あそこ.
ここ désigne le lieu où se trouve le locuteur : ici. そこ désigne le lieu où se trouve
l’interlocuteur : là. あそこ désigne un lieu éloigné des deux personnes en présence : là-
bas.
Ces trois termes se comportent comme des noms, ils interviennent dans la phrase suivis
d’une particule pour indiquer leur fonction.
L’interrogatif correspondant est どこ, « où ».

Traduction des exemples :
Ici, c’est la bibliothèque.

– Là c’est une salle de classe ?
– Oui.

– Qu’est-ce c’est là-bas ?
– Là-bas, c’est le restaurant universitaire.


 

Source des leçons sur le Hirake Nihongo :
Vous pouvez retrouver les fiches sous forme de pdf/word sur les sites de :

 

Concernant les livres, ils sont disponibles dans les boutiques parisiennes de :




Lien vers la seconde leçon de hirake nihongo : http://www.japonologie.com/langue-japonaise/grammaire/hirake-nihongo-lecon-2-asoko-ryuu-san-ga-imasu

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