hirake nihongo

(Cette suite de leçon est à utiliser avec le manuel d'apprentissage du japonais Hirake Nihongo. Et se combine avec le cours Analyse et exercices de japonais à l'INALCO. Les Sources de l'article et les liens pour acheter les manuels se trouvent en bas.)

Unité 1 

 

1-1 Couples verbe transitif / verbe intransitif

On présente dans les deux premiers paragraphes de la section des exemples où apparaissent tour à tour des verbes transitifs et des verbes intransitifs qui sont morphologiquement proches et historiquement issus d’une même racine. Nous avons ainsi 入れる (いれる)(transitif) ‘mettre (qch à l’intérieur d’autre chose); placer; insérer = faire entrer’ et 入る (はいる)(intransitif) ‘entrer’, 出す (だす)(transitif) ‘(faire) sortir qch’ et 出る(でる) (intransitif) ‘sortir’, 始める (transitif) ‘commencer qch’ et 始まる (intransitif) ‘commencer’, 止 め る (transitif) ‘arrêter’ et 止まる (intransitif) ‘s’arrêter’. Les verbes intransitifs ne prennent pas d’objet, les verbes transitifs en prennent normalement un.

 

Traduction des phrases :

1. J’ai mis dans le sac un dictionnaire.

2. J’ai sorti de mon portefeuille de l’argent.

3. Le professeur a commencé le cours.

4. Un homme a arrêté (=a hélé) un taxi.

5. Dans la chambre, il entre du vent (=il y a un courant d’air).

6. La lune est sortie.

7. Le cours a commencé.

8. Un taxi s’est arrêté devant l’école.

Attention à l’emploi des particules : le sujet d’un verbe intransitif, s’il est présent dans la phrase, sera marqué par が, et l’on ne pourra pas introduire d’objet marqué par を; dans le cas d’un verbe transitif, son sujet, s’il est présent dans la phrase, sera marqué par が, mais on pourra aussi faire apparaître un objet marqué par を. Ce dernier peut ne pas apparaître s’il est sous-entendu : p.ex. 始めます ‘J’y vais, On y va, Je commence, On commence’. D’ailleurs, l’objet en question du verbe transitif pourrait, si le sens du verbe le permet, être également le sujet dans la construction intransitive correspondante. Par exemple, 授業を始める ‘commencer le(s) cours’ vs. 授業が始まる ‘le(s) cours commence(nt)’.

Le tableau en bas de la page présente une dizaine de ces paires transitif (他動詞) – intransitif (自動詞) à apprendre par cœur.

Transitif   Intransitif
水を入れる verser de l’eau 水が入る l’eau pénètre qqpart, contenir.
水を出す sortir l’eau 水が出る De l’eau s’échappe / coule
ドアを開ける Ouvrir la porte ドアが開く La porte s’ouvre
ドアを閉める Fermer la porte ドアが閉まる La porte se ferme
電気をつける Allumer (la lumière, etc) 電気がつく S’allumer
電気を消す Eteindre 電気が消える S’éteindre
授業を始める Commencer le cours 授業が始まる Le cours commence
車を止める Arrêter la voiture 車が止まる La voiture s’arrête
ボタンを取る Détacher un bouton ボタンが取れる Le bouton se détache
色をかえる Changer la couleur 色がかわる La couleur change
石を落とす Laisser tomber une pierre 石が落ちる Une pierre tombe

 

1-2 Structure en –te aru

Nous connaissons déjà la structure en –te iru, qui combine la forme en –te du verbe au verbe auxiliaire iru. Elle peut être utilisée aussi bien avec des verbes transitifs qu’avec des verbes intransitifs. On se réfèrera aux fiches des leçons 7, 8 et 12 pour révision de la structure en –te iru.

Nous découvrons ici la possibilité d’utiliser la forme en –te d’un verbe avec comme auxiliaire cette fois-ci le verbe aru. Il faut noter tout de suite que la structure en –te aru ne peut accepter comme hôte qu’un verbe transitif. En outre, le sujet grammatical du verbe transitif dans cette structure est marqué par la particule が (ドアが開けてある), alors qu’il s’agit en réalité de son objet sémantique et aussi grammatical dans la structure transitive correspondante (学生がドアを開ける).

Autrement dit, la structure suivante :

A ga/ wa + B wo +Verbe transitif

Se transforme en

B ga +Verbe transitif à la forme en –te + aru

 

Le sens de cette structure est tout d’abord résultatif : quelque chose a été fait et maintenant on est en présence de l’état résultant de l’action effectuée. Dans ce sens, on peut comparer ドアが開けてある et ド アが開いている (où 開く est un verbe intransitif) : dans les deux cas, la porte est passée de l’état fermé à l’état ouvert et donc le sens des deux phrases est globalement celui de ‘La porte est ouverte’. Or, alors qu’avec la structure en –te iru on ne s’intéresse qu’à l’état résultant, que l’on observe au moment de l’énonciation et que l’on décrit de façon objective et neutre, avec celle en –te aru on insiste sur le fait que quelqu’un a dû effectuer l’action dont on constate au moment de l’énonciation le résultat. Ainsi, ドアが 開けてある sous-entend que la porte est maintenant ouverte, car quelqu’un a réalisé l’opération de l’ouvrir ; elle ne s’est pas ouverte d’elle-même, et je suis sûr de l’avoir vue fermée (ou de l’avoir fermée moi-même) avant. A noter que l’agent est toujours sous-entendu : il est impossible grammaticalement de l’identifier dans cette structure.

Traduction des phrases :

  1. Sur le mur de la salle de classe est collé le tableau des 50 sons (le syllabaire japonais). (Quelqu’un l’a collé, il ne s’est pas collé tout seul) : 五十音表をはる=>五十音表がはってある)
  2. Près du lit sont rangées les photos de (ma)
  3. Sur le tableau noir, il est écrit : ‘Devoir à la maison : 2 feuilles’
  4. C’est bon ? Vous avez terminé les préparatifs pour votre voyage ? Votre passeport a-t-il été mis (=se trouve-t-il) dans votre sac?

 

1-3 Tournure en –mashô ka

Ici est présentée l’utilisation de la forme (ex)hortative polie à la forme interrogative qui permet de proposer poliment de faire quelque chose pour quelqu’un.

  1. (Voulez-vous) que j’ouvre la fenêtre ? Oui, s’il vous plaît !
  2. Vous avez un rhume ? (Voulez-vous) que j’aille vous acheter un médicament (et que je revienne) ? C’est très gentil de votre (litt. Excusez-moi [de vous obliger à faire cela pour moi])! Je vous serais reconnaissant !
  3. Votre valise, vous voulez que je la porte ? S’il vous plaît! Je vous remercie beaucoup !

 

 

1-4 Tournure interro-négative

Est présentée ici l’utilisation de la forme négative interrogative pour s’enquérir poliment de l’état de notre interlocuteur, s’assurer que tout va bien ou tout simplement pour poser une question à la forme négative. Attention ! Si l’on veut répondre par l’affirmative à une question posée à la forme négative, en français, on utilisera ‘si’ et en japonais いいえ ‘litt. non’, et inversement, si l’on répond par はい ou encore par え え ‘litt. oui’ à une telle question négative, il faudra traduire par ‘non’ en français.

Traduction  :

1. Vous n’avez pas froid ?
Non (litt. oui, c’est-à-dire, Oui ce que vous me demandez est vrai), je n’ai pas froid. Je suis bien (Tout va bien).

2. Ces bagages devaient être lourds. Vous n’êtes pas fatigué ? Non, ça va.

3. Excusez-moi, j’ai quelque chose à vous demander (=j’ai un service à vous demander). Vous n’êtes pas occupé en ce moment ?
Non, c’est bon. Allez-y !

4. Chin ne vient pas aujourd’hui ?
Si (litt. non, ce que vous me demandez est faux), il a dit qu’il viendrait vers 15 heures


Unité 2

 

2-1 Tournure explicative

Avec les exemples de cette section, on apprend à présenter la raison pour laquelle on a effectué, on veut effectuer ou l’on ne peut pas effectuer une action. Les phrases sont toutes des réponses à des questions qui contiennent l’interrogatif どうして ‘pourquoi’. Elles se terminent toutes par からです ‘c’est parce que’.

Attention : le verbe ou le qualificatif de la proposition qui précède からです est toujours à la forme neutre (ou familière à l’oral).

 

Traduction :

1. Pourquoi n’ouvrez-vous pas la fenêtre ? A cause du bruit des voitures. (litt. C’est parce que le son des voitures est bruyant.)

2. Pourquoi voulez-vous faire un travail à temps partiel ? Car j’ai besoin d’argent.

3. Pourquoi n’avez-vous pas pu rencontrer Mari ? Parce que je me suis trompé dans l’heure.

4. Pourquoi est-ce que j’ai toujours de mauvaises notes aux tests ? Parce que tu ne travailles pas bien.

 

2-2 Expression de la relation de causalité (1)

Ces exemples introduisent le connecteur それで ‘(et) donc ; ainsi, aussi (en début de phrase)’ qui s’emploie pour relier deux phrases indépendantes, dont la première donne la raison (la cause) de ce qui est décrit dans la deuxième. Il s’agit d’une conséquence naturelle.

Traduction :

1. J’ai attrapé un rhume. Je n’ai donc pas pu passer l’examen.

2. La nuit dernière il a fait très chaud. Je n’ai donc pas pu bien dormir.

3. Hier j’ai eu beaucoup de travail. J’étais donc occupé.

4. Je vais rentrer pendant quelque temps dans mon pays. J’ai ainsi besoin d’un visa de retour (nécessaire pour pouvoir revenir au Japon par la suite).

 

 

2-3 Expression de la relation de causalité (2) : emploi de node

Les deux phrases, dont la première donne la raison (ou la cause) de ce qui est décrit dans la deuxième, ne sont plus indépendantes : à la place de それで qui leur permet de garder leur indépendance, on voit ici apparaître un connecteur qui transforme la première en proposition subordonnée exprimant la cause, et la deuxième en proposition principale.

Attention à l’ordre des deux propositions : alors qu’en français on dira ‘Je n’ai pas pu passer l’examen, car j’ai attrapé un rhume’, en japonais on dit ‘Car j’ai attrapé un rhume, je n’ai pas pu passer l’examen’. En ce sens, la structure japonaise est comparable à celle qui fait appel à ‘comme’ en français (cf. exemples).

Quant à la forme du prédicat (verbe, qualificatif, nom+desu) de la subordonnée, il doit être mis à la forme neutre selon la grammaire normative, mais en réalité dans le registre poli, on constate que la forme polie est très largement utilisée.

A propos de la forme neutre, on fera attention au point suivante : le da qui est la forme neutre de desu, se transforme en na, lorsqu’il précède node (voir exemple 4).

 

Traduction :

1. Les étudiants travaillent (=révisent) assidûment, car il y aura (=ils auront) un examen. Ou bien Comme ils ont (auront) un examen, …’

2. Comme les questions du test étaient faciles, tout le monde a bien réussi.

3. Comme cet enfant n’a encore que 4 ans, il ne sait pas lire les caractères chinois= Cet enfant ne sait pas lire les caractères chinois, car il n’a encore que 4 ans.

 

2-4 Expression de la concession avec noni

Cette section présente le connecteur noni qui entraîne les mêmes contraintes grammaticales que node : le prédicat précédant noni est, le plus souvent, à la forme neutre. De même que pour node, noni transforme la proposition en subordonnée. Mais, cette fois-ci, elle a un sens concessif, que l’on peut traduire en français par ‘bien que, malgré’.

Noni est particulièrement employé lorsque l’attente que la subordonnée implique ne se réalise pas. Autrement dit, la proposition principale expose un fait qui va à l’encontre de la conséquence naturelle à laquelle on est en droit de s’attendre.

 

Traduction  :

1. Bien qu’il ait un examen demain, Lin ne travaille pas. [Sachant qu’il doit passer un examen, Lin aurait dû le préparer : le fait présenté dans la proposition principale va donc à l’encontre de ce à quoi on aurait pu s’attendre en prenant connaissance de la subordonnée].

2. Bien qu’il pleuve, les enfants jouent dehors.

3. Bien que les questions du test fussent faciles, les notes des étudiants sont mauvais.

4. Bien que cet enfant n’ait encore que 4 ans, il sait écrire des caractères chinois.


 

Source des leçons sur le Hirake Nihongo :
Vous pouvez retrouver les fiches sous forme de pdf/word sur les sites de :

 

Concernant les livres, ils sont disponibles dans les boutiques parisiennes de :





Lien vers la quatorzième leçon de hirake nihongo : http://www.japonologie.com/langue-japonaise/grammaire/hirake-nihongo-lecon-14-kakikata-ga-wakaranakute-komatte-imasu

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