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Après six années au pouvoir, le bilan du premier ministre est mitigé mais l’opposition est quasi-inexistante.

LE MONDE | |Par

Shinzo Abe peu après l’annonce de sa candidature à la tête du Parti libéral démocrate, à Tarumizu, dans le sud du Japon, le 26 août.

Les petites manœuvres ont commencé dans la course à la présidence du Parti libéral démocrate (PLD) au pouvoir au Japon. La campagne devrait tourner autour de la révision de la Constitution, inchangée depuis son entrée en vigueur en 1947 pendant l’occupation américaine de l’après-guerre. La modification de ce texte est le grand dessein du premier ministre conservateur Shinzo Abe, favori d’un scrutin prévu le 20 septembre et qui l’opposera à l’ancien ministre de la défense Shigeru Ishiba.

Outre la volonté de faire avancer une question qui lui tient à cœur, M. Abe veut faire oublier les scandales, ses difficultés sur la scène internationale et un bilan économique mitigé après près de six années au pouvoir.

Lundi 27 août, la faction du PLD dirigée par son vice-premier ministre Taro Aso a proposé un référendum sur la question constitutionnelle avant l’été 2019. Shinzo Abe, qui veut que le Parlement débatte de la révision dès l’automne, a dit « partager » l’idée. M. Ishiba, qui n’est pas hostile à une telle modification, appelle à la prudence et insiste sur « l’indispensable adhésion de la population ». Les Japonais restent réticents à modifier la Constitution.

Nouvelle ère

Ces premières escarmouches suivaient la déclaration de candidature du premier ministre à un troisième mandat consécutif de trois ans à la tête du PLD, annoncée dimanche 26 août depuis Tarumizu, petite ville proche de Kagoshima dans le sud-ouest du Japon. « Il est de ma responsabilité d’honorer le mandat confié par la population », a-t-il expliqué en rappelant la large victoire de son camp aux législatives anticipées d’octobre 2017. Il souhaite également diriger le Japon au moment de son entrée dans une nouvelle ère après l’abdication annoncée de l’empereur Akihito en avril 2019.

Cinq des sept factions du PLD appuient sa candidature. 70 % des 405 parlementaires PLD lui seraient favorables. Et pour convaincre les adhérents, il effectue une…

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