La NHK lance par erreur une alerte au missile nord-coréen

La NHK avait déjà envoyé une alerte erronée sur un missile nord-coréen, le 16 janvier 2018. KIM KYUNG HOON / REUTERS

Le regain de tensions dans la péninsule coréenne et l’attente d’un hypothétique « cadeau de Noël » de Pyongyang ont suscité une certaine fébrilité.

Vendredi 27 décembre à 0 h 22, heure locale, la chaîne publique japonaise NHK a diffusé par erreur une alerte au missile nord-coréen, sur son site et par l’intermédiaire de son application pour smartphone. Elle l’a retirée vingt minutes plus tard et a présenté ses excuses, expliquant que le message erroné était conçu à des « fins d’entraînement ».

L’une des missions de l’opérateur public est de relayer les messages du système nippon d’informations d’urgence, J-Alert, sur les catastrophes naturelles mais aussi les actes terroristes, les frappes aériennes ou encore les missiles pouvant menacer l’Archipel.

Cette fois, le message était titré « Un missile nord-coréen est tombé dans l’océan à environ 2 000 km à l’est du cap Erimo, à Hokkaido ». Il laissait ainsi entendre qu’un engin tiré par Pyongyang avait survolé la grande île du Nord avant de s’abîmer dans l’océan Pacifique.

Chaîne réputée pour son sérieux

Deux – vrais – missiles tirés en août et en septembre 2017 par Pyongyang avaient survolé Hokkaido, déclenchant à l’époque des alertes pour les habitants du nord du Japon, incités à aller se réfugier en lieu sûr.

« Le système J-alert fournit des informations extrêmement importantes relatives à la sécurité des citoyens japonais. Nous voulons que NHK fasse tout son possible pour éviter qu’une telle erreur se reproduise », a réagi cette fois le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga. Pourtant réputée pour son sérieux, la NHK a déjà envoyé une alerte erronée sur un missile nord-coréen. C’était en janvier 2018.

Le dernier incident n’est toutefois pas totalement isolé puisque vers 22 heures, le 26 décembre, les militaires américains du Camp Casey de Dongducheon, situé à 40 kilomètres au nord de Séoul en Corée du Sud, et le plus proche de la zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux Corées, ont été placés, par erreur, en alerte maximale par le déclenchement d’une sirène ad hoc.

« Cadeau de Noël »

Ces dysfonctionnements surviennent à l’approche du 31 décembre, date unilatéralement fixée par Pyongyang pour obtenir des concessions de Washington, à même de permettre la relance des négociations sur sa dénucléarisation. Les pourparlers sont dans l’impasse depuis l’échec du sommet qui s’était tenu à Hanoï, au Vietnam, entre le président américain, Donald Trump, et le dirigeant du Nord, Kim Jong-un.

Source : Le Monde.fr

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