Le rugby japonais lancé dans un sprint pour préparer la Coupe du monde 2023

Le soleil va taper fort samedi 2 juillet à 15 heures, au Toyota Stadium, au moment du coup d’envoi du match de rugby Japon-France. L’enceinte au cœur de la ville éponyme, bastion du constructeur automobile japonais, va accueillir dans d’étouffantes conditions climatiques la première des deux rencontres entre les Bleus et les « Brave Blossoms », quart-de-finaliste à la Coupe du monde 2019, en quête d’un exploit avant celle organisée en France en 2023.

Avant ces rencontres contre l’équipe entraînée par Fabien Galthié, le Japon a joué les 18 et 25 juin deux matchs contre l’Uruguay, qu’il a largement remportés. Pour l’encadrement nippon, ces confrontations internationales sont vitales ; or, entre le Mondial 2019 à domicile et l’été 2021, l’équipe japonaise en a été privée à cause de la pandémie de Covid-19. Et la tournée d’automne en Europe n’a pas suffi, selon l’entraîneur néo-zélandais Jamie Joseph. Il ne reste que dix rencontres aux Brave Blossoms pour préparer la prochaine Coupe du monde. « En considérant que nous n’avons pas beaucoup joué depuis longtemps, ce match n’était pas mal », a déclaré Jamie Joseph après la victoire du 25 juin contre les Uruguayens.

Les difficultés du calendrier international ne sont pas les seules, elles s’ajoutent à celles de la nouvelle formule du championnat nippon, la League One, lancée en 2022. Trois divisions, pour un total de 24 équipes, remplacent désormais la Top League. Objectif affiché : sortir du rugby d’entreprise et créer en trois ans un championnat 100 % professionnel, avec des formations fonctionnant de manière indépendante, dotées d’une politique promotionnelle, de joueurs professionnels, d’un ancrage local avec un stade attitré et un centre de formation.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Au Japon, les débuts contrariés de la League One, nouveau championnat de rugby

De grandes ambitions

La League One nourrissait de grandes ambitions comme « devenir le meilleur championnat du monde », et portait en elle le projet de Mondial des clubs. Cette compétition reportée sine die devait contribuer à améliorer le niveau des joueurs nippons, qui ne peuvent plus compter sur la franchise japonaise des Sunwolves, dissoute après avoir participé, de 2015 à 2020, au Super Rugby réunissant des équipes de l’hémisphère Sud.

Au terme de la première saison de League One, remportée le 29 mai par les Saitama Panasonic Wild Knights, le bilan paraît mitigé. Sur le plan organisationnel, la fréquentation des matchs de la division 1 a attiré en moyenne 4 213 spectateurs, loin du record de 6 470 établis pendant la saison 2015-2016 de la Top League. Une comparaison difficile, tant la League One a été perturbée par le Covid-19, à l’origine de l’annulation de 18 des 96 rencontres de division 1.

Il vous reste 48.86% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Source : Le Monde.fr

Japonologie:
Leave a Comment