Les arts martiaux, nouveau maillon fort du tourisme au Japon

Répondant à l’intérêt des étrangers pour les sports de combat, des régions japonaises misent sur leurs traditions pour attirer une partie des millions de touristes, qui visitent l’Archipel chaque année.

Par Publié aujourd’hui à 00h30, mis à jour à 00h52

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LETTRE DE TOKYO

Le président américain Donald Trump, assiste à la dernière journée du grand tournoi d’été de sumo, le 26 mai, à Tokyo. AP

En assistant, dimanche 26 mai, à la dernière journée du grand tournoi d’été de sumo de Tokyo, le président américain, Donald Trump, a réalisé un rêve partagé par nombre de ses compatriotes et montré à quel point les arts martiaux nippons attirent à l’étranger, au point de devenir une composante de la politique touristique du Japon.

Selon une étude de 2018 de l’agence japonaise des sports, 29 % des Américains voyageant au Japon veulent voir du sumo. Ils ne sont pas les seuls : 42 % des Chinois – soit près de 30 % des visiteurs étrangers dans l’Archipel en 2018 – le souhaitent également.

L’étude enseignait aussi que les sports de combat faisaient partie des priorités d’une partie non négligeable des touristes. Ainsi, 50,7 % des Chinois veulent voir ou pratiquer du judo, du kendo ou encore du yabusame (tir à l’arc à cheval) ; cette part atteint 37,3 % chez les Américains et dépasse les 30 % chez les Thaïlandais et les Hongkongais.

Formation des ninjas

La notoriété et les particularités des arts martiaux japonais, réunis sous le nom de « budo », attiraient déjà des pratiquants pour des stages. Ils incitent aujourd’hui plusieurs régions à les exploiter à des fins touristiques. La municipalité d’Iga, dans le département de Mie (Ouest) mise sur son passé de centre de formation des ninjas.

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A Okinawa, les autorités ont ouvert en 2017 un centre de promotion du karaté, pratique traditionnelle du petit archipel méridional. « Nous inculquons des valeurs telles que la courtoisie, le respect, l’honnêteté et la loyauté. Je crois que c’est ce qui attire les visiteurs du monde entier », souligne Tetsuo Yamanaka, du service départemental des sports et lui-même enseignant de karaté.

Le département de Miyazaki (sud-ouest) mène de son côté une politique autour du kendo (la « voie du sabre »). « Dans les années 1960-1970, Miyazaki était la destination favorite des nouveaux mariés, une mode avait été lancée par la princesse Takako, fille de l’empereur Hirohito (1901-1989). Cette mode est passée. Le département mise aujourd’hui sur le tourisme sportif », explique Tatsuro Murayama, de la promotion touristique de Miyazaki.

Le kendo est la version moderne du kenjutsu des samouraïs. Miyazaki en est un des bastions. Les huit derniers champions du Japon en sont originaires. Pour les passionnés, ce département est une destination immanquable. Ils vont s’équiper chez Budo Nippon, magasin spécialisé dans la confection d’armures de kendo et de sabres de bambou utilisés pour cet art martial.

Source : Le Monde.fr

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