Les trois jours qui doivent relancer Renault

Luca de Meo, au Salon automobile de Genève, en Suisse, en mars 2019. Pierre Albouy / REUTERS

La spirale infernale des mauvaises nouvelles va-t-elle enfin s’arrêter pour le groupe au losange ? Les trois jours qui viennent devraient en tout cas apporter à Renault un lot de bonnes nouvelles dont l’entreprise a bien besoin, un an après la nomination de Jean-Dominique Senard en tant que président de Renault et de l’alliance avec Nissan et Mitsubishi. C’était le 24 janvier 2019, en plein dans la tourmente après l’arrestation, en novembre 2018, de Carlos Ghosn, au Japon, pour malversations financières.

Un conseil d’administration du constructeur devait être convoqué mardi 28 janvier pour nommer l’ancien dirigeant de Seat, l’Italien Luca de Meo, 52 ans, comme directeur général du groupe français. Selon nos informations, des discussions sont encore en cours avec Volkswagen, propriétaire de Seat, sur les modalités précises du transfert.

Le groupe allemand n’est pas ravi de voir partir un dirigeant qui a redressé sa filiale espagnole, mais son PDG, Herbert Diess, a fini par accepter le départ du patron de Seat, lequel avait démissionné début janvier. Les négociations portent en particulier sur le montant que Renault va verser à son rival pour lever la clause de non-concurrence inscrite dans le contrat de M. de Meo et sur la date de son arrivée effective.

Englué dans l’affaire Ghosn

En effet, selon Le Figaro, le futur directeur général de Renault est soumis à une obligation de préavis sévèrement encadré, destiné à éviter la divulgation d’informations stratégiques. Cette disposition pourrait l’empêcher d’entrer en fonctions avant le mois de juin. Clotilde Delbos, la directrice financière, qui est directrice générale par intérim depuis le limogeage de Thierry Bolloré, le 11 octobre 2019, pourrait assumer ce poste provisoire encore quelque temps.

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Si ces ultimes tractations risquent de retarder de quelques heures l’annonce de la nomination officielle de Luca de Meo, cette dernière, désormais acquise, n’est pas une surprise. Le conseil d’administration de Renault s’était déjà exprimé, en décembre 2019, en faveur de la candidature de l’Italien. Selon un bon connaisseur du dossier, M. de Meo avait charmé les membres du conseil qui l’avaient auditionné et en particulier convaincu sur sa vision du potentiel de croissance des marques du groupe. Parfaitement francophone, mais parlant aussi l’anglais, l’espagnol, l’allemand et, bien sûr, l’italien, le futur patron opérationnel du losange peut se targuer d’une expérience hors du commun en matière d’automobile, sa carrière l’ayant fait passer par Renault (déjà), Toyota, Fiat, Audi et Seat.

Source : Le Monde.fr

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