Un agent de la station Shinjuku, à Tokyo, annonce la reprise du service après le séisme survenu dans la capitale japonaise, le 7 octobre 2021.

Tokyo et sa banlieue ont subi une secousse de magnitude 3,5 en fin de matinée, samedi 9 octobre. Anodine, elle était pourtant la troisième réplique sensible du tremblement de terre de magnitude 5,9 survenu dans la soirée du 7 octobre. Ce séisme a ravivé la crainte d’un « Big One », un tremblement de terre de grande ampleur dans une capitale qui se perçoit toujours comme vulnérable face à la persistance de menaces sismiques.

Le séisme du 7 octobre n’a fait « que » 43 blessés et des dégâts matériels, principalement au niveau des conduites d’eau. La circulation des trains a été perturbée. Une rame de la ligne automatisée Nippori-Toneri Liner a déraillé. Le tremblement de terre s’est produit entre la plaque de la mer des Philippines et celle du Pacifique, explique Takuya Nishimura, de l’Institut de recherche sur la prévention des catastrophes de l’université de Kyoto. Le Japon se trouve à la convergence de quatre plaques (mer des Philippines, Pacifique, nord-américaine et eurasienne). Son sous-sol est sillonné de nombreuses failles actives. La situation tectonique y est complexe et l’archipel subit 20 % des tremblements de terre de magnitude 6 ou plus enregistrés dans le monde.

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Dans la majorité des cas, les conséquences restent limitées. Le pays applique des normes de construction antisismiques strictes. Il dispose de systèmes d’alerte fonctionnant à partir de la détection des ondes P (primaires) à proximité de l’épicentre, ce qui permet d’avertir de l’arrivée des ondes S (secondaires), plus lentes mais plus puissantes et destructrices. Obtenue jusqu’à une minute avant le séisme, l’information est transmise sur les téléphones portables et à la télévision. Elle provoque l’arrêt automatique des ascenseurs, des chaînes de montage des usines ou de la circulation des trains.

Plus de 100 000 morts en 1923

Malgré ce dispositif, le tremblement de terre du 7 octobre a ravivé le souvenir de celui du 11 mars 2011, d’une magnitude 9 et suivi d’un tsunami puis de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Ce séisme survenu dans le nord-est du pays avait été fortement ressenti à Tokyo, où il avait fait sept morts. Selon l’échelle japonaise de mesure d’intensité sismique à la surface du sol, graduée de zéro à sept, le niveau atteint dans la capitale avait été de 5+. Il en fut de même le 7 octobre.

Les autorités ont, de ce fait, rapidement appelé à la prudence face aux risques de répliques. « Les observations du passé montrent qu’un tremblement de terre d’intensité similaire se produit, dans 10 à 20 % des cas, dans la semaine suivant un séisme majeur », a souligné Tsukada Shinya, de l’Agence japonaise de météorologie. En juillet 2005, une secousse de magnitude 4,5 était survenue une semaine après un séisme de magnitude 5,9 dans la même zone que celui du 7 octobre.

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Source : Le Monde.fr

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