Après une période de confinement, le Musée national des arts asiatiques-Guimet (MNAAG) rouvre et met en lumière 70 estampes du mont Fuji, du 15 juillet au 12 octobre à Paris, dans les salles d’exposition temporaire du rez-de-jardin. Inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco sous le titre « Fujisan, lieu sacré et source d’inspiration artistique » en 2013, ce volcan, avec ses 3 776 mètres d’altitude, forme le point culminant de Honshu, l’île principale de l’archipel japonais. « L’accrochage fait ensuite le choix d’évoquer la représentation dans l’estampe de la neige ou de personnages perdus au milieu d’un paysage enneigé et en proie aux frimas et aux rigueurs de l’hiver. Il s’agit soit d’une représentation réaliste de la vie quotidienne, à une époque où se déplacer en hiver pouvait s’avérer véritablement dangereux ou du moins éprouvant, soit l’estampe illustre un épisode littéraire ou religieux, dans lequel l’hiver et la neige jouent le rôle de révélateur des épreuves endurées par les héros ou les moines. Là encore, la dimension initiatique est essentielle », confie Vincent Lefèvre, directeur des collections du Musée national des arts asiatiques-Guimet. Il poursuit : « La représentation de l’hiver a tout particulièrement attiré les artistes qui, étant parvenus à maîtriser toutes les couleurs, ont ensuite joué avec la lumière et toutes les nuances de blanc. Le choix de ce thème souligne donc un aspect essentiel de l’histoire de l’estampe, tant d’un point de vue esthétique qu’iconographique. C’est à dessein que le musée Guimet fait cette proposition “décalée” en plein cœur de l’été. » Voici une sélection d’estampes commentées par Vincent Lefèvre.

Source : Le Monde.fr

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