Hirake Nihongo : Leçon 15 – Tôto daigaku o ukeyou to omoimasu | 第15課 東都大学をうけようと思います

hirake nihongo

(Cette suite de leçon est à utiliser avec le manuel d'apprentissage du japonais Hirake Nihongo. Et se combine avec le cours Analyse et exercices de japonais à l'INALCO. Les Sources de l'article et les liens pour acheter les manuels se trouvent en bas.)

J’AI L’INTENTION DE PASSER L’EXAMEN D’ENTREE A L’UNIVERSITE TOTO.

Unité 1 

 

1-1 Expression de l’évolution d’une situation :

le verbe なる et la structure —ようになる

Toutes les phrases données en exemple expriment une évolution, un changement de qualité ou de situation à l’aide du verbe なる qui signifie « devenir ».
Le premier groupe de phrases est le cas simple de changement de qualité : on a un qualificatif ou un nom suivi de なる.
Lorsque le qualificatif est en -I, le –I est remplacé par la terminaison –KU. Pour les qualificatifs en –NA et les noms, c’est un –NI qui fait le lien entre le terme et なる.
Lorsque l’évolution concerne la façon dont on fait quelque chose, on utilise un verbe à la forme neutre suivi de – ようになる.
Si l’évolution constatée suppose qu’on cesse de faire quelque chose que l’on faisait avant (« je ne fais plus… »), on emploie simplement la forme —なく +なる (exemples 8 et 10).

– A partir de maintenant il va faire de plus en plus froid.
– M. Lee est devenu bon en japonais.
– Je vais bientôt avoir 20 ans.
– En ce moment il pleut, mais cet après-midi le temps devrait s’arranger.
– Depuis peu je me suis mis à aimer la cuisine épicée.
– Il va bientôt être 4h.

– Maintenant je comprends un peu le japonais (litt. : « je suis devenu tel que je comprends un peu le japonais »).
– Ces temps-ci, Yun ne vient plus à l’école (litt. : « est devenu ne pas venir»)
– Maintenant je peux comprendre/ saisir à l’oreille les actualités télévisées (litt. : « je suis devenu tel que je les saisis à l’oreille »).
– Chin buvait beaucoup d’alcool avant mais maintenant il n’en boit presque plus (litt. : « est devenu ne pas boire »).

1-2 Utilisation de la forme hypothétique –たら.

Emploi : Ici, il s’agit d’une hypothèse réelle (« si je fais » et non « si je faisais »), et la proposition principale, ne peut pas être à l’accompli.
Il existe d’autres façons de marquer l’hypothèse en japonais (suffixe –ば, ou と circonstanciel), mais —たら est celle qui impose le moins de contrainte quant au type de proposition principale. Ainsi la proposition en –たら peut être suivie d’un verbe indiquant une invite, un souhait, une demande, un ordre, une question ou la conjecture.

Morphologie :

A la forme affirmative, elle se construit exactement comme la forme en –た, suivie de –ら :

Ex :
あるいた   あるいたら
話した     話したら
飲んだ     飲んだら
わかった    わかったら
日本語だった  日本語だったら
しずかだった  しずかだったら
さむかった   さむかったら (attention qualificatif en –i : « s’il fait froid »).

A la forme négative, on part de la forme en –なかった et on applique le suffixe –ら

Ex :
あるかなかった   あるかなかったら
話さなかった    話さなかったら
飲まなかった    飲まなかったら
わからなかった   わからなかったら
日本語ではなかった 日本語ではなかったら
しずかではなかった しずかではなかったら
さむくなかった   さむくなかったら

Les propositions hypothétiques en –たら sont souvent précédées de もし, qui annonce et renforce l’hypothèse.

Traduction des exemples :
– Qu’est-ce que tu feras si tu trouves de l’argent par terre ? (attention 道で litt. Sur le chemin, en route, mais nous le traduisons par « par terre »).
– Si nous n’avons pas de voiture, allons à pied.
– S’il ne fait pas beau demain, nous ne partirons pas en randonnée.
– Si tu as besoin de ce livre, je te le prêtes, tu sais !
– Si c’est une question difficile, je ne pourrai sans doute pas y répondre.

 

Dialogues :

Dialogue 1 :
Tanaka : Maria, vous avez fait des progrès en japonais, dites donc.
Maria : Merci. C’est grâce à vous.
Tanaka : En avril vous ne connaissiez ni les hiragana, ni les katakana, n’est-ce pas ?
Maria : Oui. Maintenant je sais écrire 100 kanji environ.

Dialogue 2 :
Ali : Demain on va en randonnée, n’est-ce pas ? S’il pleut, qu’est-ce qu’on fait ?
Chin : S’il pleut, c’est annulé.
Ali : Mais si le temps est nuageux et se dégage ensuite ?
Chin : Hum. Je t’appellerai.

Dialogue 3 Chô :
Lin, dimanche prochain, si ça te dit, pourquoi ne viendrais-tu pas à la maison ?
Lin : Le matin j’ai des choses à faire, mais (si c’est) l’après-midi, c’est possible.
Chô : Tu peux venir vers quelle heure ?
Lin : Je termine ce que j’ai à faire vers midi. De là je peux aller chez toi en 30 mn. Si je me mets en retard, je t’appelle.

Remarque 1 : attention à la traduction de よかったら litt. « si c’est bien » sous-entendu pour toi, donc nous proposons « si ça te dit », « si cela te convient » « si tu veux » etc. Expression très utilisée, à connaître absolument.
Remarque 2 : dans la dernière réplique, en japonais Chin dit littéralement « mes affaires se terminent vers midi ». おわる est bien un intransitif. Mais le français nécessite de renverser l’énoncé, car 用事 peut difficilement se traduire par un nom dans ce contexte.


Unité 2

 

2-1 Forme en –た + ほうがいい :

« il vaut mieux », « il vaudrait mieux »…

Forme en –NAI HÔ GA II « il vaut mieux ne pas… », « il vaudrait mieux ne pas… » Cette construction sert à donner un conseil, faire une proposition, ou donner un avertissement.

Morphologie :

Forme en –た+ほうがいい :食べた方がいい・飲んだほうがいい
Il vaut mieux ne pas faire quelque chose : forme en—ないほうがいい:食べないほうがいい/飲まない ほうがいい

Remarque : il existe aussi la formulation Forme neutre atemporelle + ほうがいい (食べるほうがいい au lieu de 食べたほうがいい . Mais dans ce cas, il s’agit plus d’un comparatif, on choisit une solution par opposition à une autre : on n’essaie pas de convaincre son interlocuteur, on n’imagine donc pas l’action réalisée ; le conseil est léger, c’est comme si l’on se parlait à soi-même.

Traduction des phrases :
– Quand on est enrhumé, il vaut mieux se coucher tôt, tu sais !
– Il vaut mieux ne pas fumer.
– Chin, tu ferais mieux de te lever plus tôt chaque jour, tu sais !
– Si tu ne comprends pas, tu ferais mieux de demander au professeur, tu sais !
– Tu dois être fatigué. Il vaut mieux ne pas trop forcer.

2-2 Forme en Ô +と思います /と思っています

Morphologie :

La forme en Ô correspond à la forme neutre de la forme en –ましょう。Utilisée seule, elle sert donc à proposer de faire quelque chose (faisons, allons….)
Verbes ichidan : radical suivi de –よう
Verbes yodan : radical suivi du son vocalique おう(のもう、およごう、あそぼう)
Voir le tableau p. 32 Attention à la forme volitive des verbes comme 買う,言う、会う.
Attention aux verbes 来る et する。

Ici la forme volitive est utilisée avec le verbe おもう dans la construction :Forme en Ô + と思う, qui sert à exprimer une intention, un projet personnel, plutôt sur le long terme. Elle s’emploie à la première personne.
On peut l’utiliser à la rigueur dans un dialogue pour interroger l’autre sur ses intentions.

– J’ai l’intention de m’acheter un nouvel ordinateur.

– Li, dans quelle université vas-tu passer l’examen d’entrée ?
– Je pense passer l’examen de l’Université Tôto.

– Je pense visiter les universités cet été.
– J’ai l’intention de revenir un jour au Japon.
– En ce moment j’ai envie d’un appareil photo, mais je ne pense pas en acheter un cher.

 

2-3 Utilisation de つもり pour exprimer l’intention

Tout comme la forme しようと思います, elle sert à exprimer les intentions du locuteur, elle fonctionne à la première personne. On la traduira de la même façon. つもり est un nom qui signifie « intention », et cette forme a un caractère un peu plus fort que la forme en しようと思います. Ne jamais l’utiliser pour interroger une personne plus âgée ou hiérarchiquement supérieure.

Morphologie :

Forme neutre + つもりです。

Traduction des phrases :
– J’ai l’intention d’étudier les sciences économiques à l’université.
– J’ai l’intention de ne pas rentrer dans mon pays pendant les vacances d’été. (NB : à distinguer de « je n’ai pas l’intention de rentrer dans mon pays » : 国へ帰るつもりではありま せん。Dans le manuel, pour le moment seule la formulation しないつもりです est prise en compte. « J’ai l’intention de ne pas faire » n’est pas possible avec と思います, puisque la forme en Ô n’existe qu’à la forme affirmative.)
– J’ai l’intention de continuer en master. (大学院 correspond à bac +5 puis le doctorat, c’est l’ancien 3ème cycle chez nous. Maintenant cela correspondrait au M 2)
– Yan a dit qu’il avait l’intention d’aller chez son garant la semaine prochaine. (保証人 : les étrangers au Japon ont souvent besoin de faire état du nom d’un garant, par exemple pour louer un appartement ou tout autre démarche qui implique un besoin de garantie)
– J’ai l’intention de ne pas prendre de petit boulot.

2-4 Particule を indice d’espace parcouru

Mot indiquant un espace + を+ verbe de déplacement. S’utilise pour dire qu’un déplacement a lieu dans un espace, on « parcourt l’espace ». Ne s’emploie pas pour dire que le sujet se déplace vers un espace (cf l’exemple 3).

– Je traverse le pont.
– Les oiseaux volent dans le ciel.
– C’est dangereux, marchez sur le trottoir.
– Je gravis la pente pour aller au parc.
– Que diriez-vous d’une promenade dans le parc ?

 

Dialogues :

Dialogue 1 :
Takahashi : Qu’est ce que tu vas étudier à l’université ?
Ryû : J’ai l’intention d’étudier la gestion.
Takahashi : Et quand tu seras diplômé, qu’as-tu l’intention de faire ?
Ryû : Si je peux entrer dans une entreprise japonaise, je pense travailler plusieurs années au Japon.

Dialogue 2 :
Chin : J’ai mal à la gorge. J’ai aussi de la fièvre.
Yamada : C’est un rhume, n’est-ce pas. Il vaudrait mieux rentrer chez vous rapidement et dormir.
Chin : C’est ce que je vais faire.
Yamada : Chin, en cas de rhume, il vaut mieux ne pas fumer, vous savez !

Dialogue 3 :
Maria : Ah, Chin ! Il vaut mieux ne pas traverser là, tu sais !
Chin : Oh, c’est bon, c’est bon. Il n’y a pas de voiture en vue. (Ndlc : ça c’est du Chin tout craché !)
Maria : Quand même, il vaut mieux bien traverser au passage pour piéton. (NB : le « quand même » est proposé ici pour rendre l’insistance de la particule finale よ)

Dialogue 4 :
Tanaka : Maria, que comptes-tu faire pour les vacances d’été ?
Maria : Je pense travailler mon japonais ici.
Tanaka : Ta famille doit s’ennuyer de toi, non ?
Maria : Oui, j’aimerais rentrer, mais si je rentre au pays, je vais oublier mon japonais.

 

 

まとめ
J’ai l’intention de passer l’examen de l’université Tôto

 

Dans le bureau du conseiller en orientation :

Satô : Chin, que faites-vous l’année prochaine ?
Chin : J’aimerais entrer à l’université et étudier la gestion.
Satô : Avez-vous déjà décidé dans quelle université vous allez vous présenter ?
Chin : Oui. Je pense me présenter à l’université Tôto.
Satô : Pourquoi souhaitez-vous vous présenter dans cette université ?
Chin : Parce qu’un de mes amis, un compatriote, est dans cette université.
Satô : Cet ami est dans quelle faculté ?
Chin : Euh…La faculté de gestion…
Satô : Chin, il n’y a pas de faculté de gestion dans l’université Tôto, vous savez ! il vaudrait mieux bien réfléchir à l’université où vous allez vous présenter. (Regardez) là, vous avez plein de documentation sur les universités, si vous en avez besoin, consultez les à votre guise.
Chin : Oui. Bon, eh bien je vais regarder la documentation et me décider après réflexion.
Satô : Qu’avez-vous l’intention de faire une fois diplômé de l’université ?
Chin : Je pense travailler dans mon pays, pour une entreprise en rapport avec le Japon.
Satô : Ah bon ? Vous rentrerez dans votre pays ?
Chin : Oui. C’est mon intention.
Satô : Ah ! Et vos études marchent bien ?
Chin : Oui. Maintenant, je peux comprendre les informations à la télé. Mais par contre je ne progresse pas du tout pour parler.
Satô : Chin, si vous faites des progrès en compréhension, vous pourrez peu à peu parler. Alors il vaudrait mieux écouter chaque jour les cassettes et vous entraîner à l’écoute, ne croyez-vous pas ? Chin : Oui….
Satô : Et puis il faudrait aussi travailler l’anglais.
Chin : L’anglais aussi ? Alors, les choses vont devenir encore plus difficiles, n’est-ce pas ?
Satô : Eh oui ! Vous allez avoir plus de choses à mémoriser. Chin, avez-vous un petit boulot en ce moment ?
Chin : Non. J’aimerais bien en réalité, mais…
Satô : Il vaut mieux ne pas travailler en ce moment. Concentrez vous plutôt sur vos études à l’école.
Chin : D’accord, j’ai compris.
Satô : Au fait comment est la vie au Japon ? Etes-vous déjà habitué ?
Chin : Oui, je ne me sens plus seul. Je peux maintenant me débrouiller dans tous les domaines tout seul.
Satô : Tant mieux. Est-ce que vous pratiquez un sport ?
Chin : Non, pas spécialement, mais je fais chaque jour le même trajet de 40 mn environ à pied. Et le dimanche je fais du jogging dans le parc.
Satô : Je pense que c’est un bon exercice. Il vaudrait mieux poursuivre ce jogging à l’avenir, n’est-ce pas ! Venez me voir en cas de problème. Bon courage !
Chin : Oui. Merci beaucoup de m’avoir reçu aujourd’hui.


 

Source des leçons sur le Hirake Nihongo :
Vous pouvez retrouver les fiches sous forme de pdf/word sur les sites de :

 

Concernant les livres, ils sont disponibles dans les boutiques parisiennes de :





Lien vers la seizième leçon de hirake nihongo : http://www.japonologie.com/langue-japonaise/grammaire/hirake-nihongo-lecon-16-babekyu-o-shita-koto-ga-arimasu-ka

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