Les médias japonais recensaient 26 décès et au moins 18 disparus, alors que quatre millions de personnes étaient toujours concernées par des consignes d’évacuation dimanche soir.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 14h57

Temps de Lecture 2 min.

Les trains Shinkansen étaient submergés, dimanche 13 octobre, à la gare de Nagano, central Japan.
Les trains Shinkansen étaient submergés, dimanche 13 octobre, à la gare de Nagano, central Japan. KYODO / REUTERS

Maisons submergées, glissements de terrain, cours d’eau en furie : le Japon s’était préparé au pire, et ce n’était pas de trop. Le puissant typhon Hagibis poursuivait sa trajectoire dévastatrice, dimanche 13 octobre, causant le chaos sur son passage. Dans la soirée de dimanche, 80 000 policiers, pompiers et gardes-côtes, ainsi que 31 000 soldats des Forces japonaises d’autodéfense ont été réquisitionnés pour venir en aide aux habitants piégés par les nombreuses inondations.

Dimanche soir, la chaîne publique NHK et l’agence de presse Kyodo recensaient toutes deux 26 décès et au moins 18 disparus. Le gouvernement dénombrait 14 morts, 11 disparus et 187 blessés.

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Hélitreuillage

La tempête chargée de pluies d’une intensité record a semé la désolation en traversant le centre et l’est du Japon, dans la nuit de samedi à dimanche. Des habitants ont été ensevelis dans des glissements de terrain, noyés dans leurs habitations ou dans leurs véhicules emportés par les eaux, parmi lesquels un enfant, dont le corps a été retrouvé dans une rivière.

D’importantes inondations affectaient toujours la région centrale de Nagano, où une digue a lâché, déversant les eaux de la rivière Chikuma sur une zone résidentielle dont les habitations étaient inondées jusqu’au premier étage. Des images de la NHK montraient un hélicoptère de l’armée en train d’hélitreuiller des habitants depuis les toits.

Des évacuatiions par hélicoptère ont été organisées à Nagano, au centre du Japon.
Des évacuatiions par hélicoptère ont été organisées à Nagano, au centre du Japon. KYODO / REUTERS

A Iwaki, dans la région de Fukushima, une septuagénaire, que les secouristes tentaient de hisser dans un hélicoptère, a fait une chute mortelle de quarante mètres, a rapporté à l’Agence France-Presse un porte-parole des pompiers de Tokyo. A Kawagoe, au nord-ouest de Tokyo, des secouristes évacuaient dans des canots pneumatiques des personnes âgées, certaines toujours en fauteuil roulant, dont la maison de retraite était cernée par les inondations.

Un cargo coule dans la baie de Tokyo

Quelque quatre millions de personnes étaient toujours concernées par des consignes d’évacuation dimanche en fin d’après-midi. Plus de 135 000 avaient suivi ces avis sans caractère obligatoire, et se trouvaient dans des refuges.

L’intensité « sans précédent » des précipitations, selon l’Agence météo japonaise (JMA), avait poussé celle-ci à émettre son niveau d’alerte « pluies maximales », réservé aux situations de catastrophe prévisible. Hagibis avait accosté samedi peu avant 19 heures, et atteint la capitale japonaise vers 21 heures, accompagné de rafales de vent pouvant atteindre près de 200 km/h.

Vue aérienne des abord de la rivière Chikuma river, après le passage du typhon Hagibis.
Vue aérienne des abord de la rivière Chikuma river, après le passage du typhon Hagibis. KYODO / REUTERS

Un cargo battant pavillon panaméen a coulé samedi soir dans la baie de Tokyo, faisant deux victimes au sein de l’équipage. Quatre autres membres de l’équipage ont été sauvés, mais six autres étaient toujours recherchés.

Hagibis a par ailleurs paralysé les transports dans la grande région de Tokyo, en ce week-end prolongé par un lundi férié. La circulation des trains reprenait dimanche, mais les liaisons aériennes de Tokyo étaient rétablies en partie seulement. Au total, plus de 111 000 foyers étaient par ailleurs toujours privés d’électricité dimanche à 18 heures dans le pays, selon les compagnies d’électricité.

Source : Le Monde.fr

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