Le président français arrive mercredi à Tokyo pour une visite officielle avant le G20 d’Osaka le 28 et le 29 juin.

Par Publié aujourd’hui à 17h51

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Emmanuel Macron et le premier ministre japonais, Emmanuel Macron, à l’Elysée, le 23 avril.
Emmanuel Macron et le premier ministre japonais, Emmanuel Macron, à l’Elysée, le 23 avril. LUDOVIC MARIN / AFP

Emmanuel Macron devait arriver mercredi 26 juin à Tokyo pour sa première visite officielle au Japon. Un partenaire privilégié de la France en Asie avec lequel Paris souhaite consolider sa coopération stratégique, économique et technologique. Un nouveau « plan d’action à cinq ans » regroupant tous ces domaines devrait être adopté à la fin de la visite. Le président français devait être reçu mercredi par le premier ministre, Shinzo Abe, pour une cérémonie officielle, un entretien et un dîner.

Emmanuel et Brigitte Macron seront accueillis jeudi 27 juin pour un déjeuner avec le nouvel empereur Naruhito et son épouse, faisant du chef de l’Etat français le deuxième dirigeant occidental reçu de la nouvelle ère impériale, « Reiwa », inaugurée le 1er mai, après Donald Trump. Paris et Tokyo affichent une vision commune en matière de défense du multilatéralisme et de lutte contre le réchauffement climatique, avant le G20 d’Osaka, les 28 et 29 juin. Un sommet important pour Paris car le G7 qui suit, à Biarritz en août, est organisé par la France.

Lire notre éditorial : Japon, les défis de l’ère Reiwa

Décrit côté français comme un « partenaire d’exception », deuxième partenaire de la France en Asie pour les échanges commerciaux, mais premier investisseur asiatique en France, le Japon a un rôle-clé aux côtés de l’Inde et de l’Australie dans le projet de Paris de renforcer un « axe indo-pacifique » qui a fait l’objet d’un discours-cadre d’Emmanuel Macron lors de sa visite à Canberra en Australie en mai 2018. M. Macron y avait insisté sur l’importance de « préserver un développement qui repose sur des règles » et « les équilibres de la région », et éviter une « hégémonie » – une notion qui renvoyait sans la citer à la puissance montante de la région, c’est-à-dire la Chine.

Puissance résidente

La France se considère comme une puissance résidente de l’Indo-Pacifique, grâce à ses 1,5 million de citoyens répartis entre la Polynésie, la Réunion et la Nouvelle-Calédonie et aux vastes zones économiques exclusives auxquelles ses territoires lui donnent droit. Quelque 7 000 hommes y sont déployés, en incluant la base de Djibouti. Le partenariat avec le Japon, selon l’Elysée, « aura trois piliers pour l’essentiel, les questions de sécurité, les questions d’infrastructures et les questions d’environnement et de biodiversité ».

Paris et Tokyo organisent déjà depuis 2014 des rencontres annuelles entre ses ministres des affaires étrangères et de la défense. Un accord signé entre les deux gouvernements relatif au transfert d’équipements et de technologies de défense est entré en vigueur fin 2016, suivi par un accord d’acquisition et de soutien logistique en 2018, ouvrant la voie à des exercices conjoints plus ambitieux. Enfin, la cinquième session des consultations politico-militaires ministérielles, qui s’est tenue à Brest en janvier 2019, a conduit à la décision de lancer un nouveau dispositif de dialogue sur les questions maritimes.

Source : Le Monde.fr

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