L’armée mène dimanche et lundi des manœuvres annuelles au large de la côte orientale, qui sont jugées « absolument inacceptables » par Tokyo.

Publié aujourd’hui à 09h09

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Les rochers Liancourt, appelés iles Dokdo en coréen et Takeshima en japonais, sont au centre du contentieux entre Corée du Sud et Japon.
Les rochers Liancourt, appelés iles Dokdo en coréen et Takeshima en japonais, sont au centre du contentieux entre Corée du Sud et Japon. STR / AFP

La Corée du Sud a commencé dimanche 25 août deux jours de manœuvres militaires au large de sa côte orientale dans la perspective d’une éventuelle agression de la part du Japon qui a aussitôt protesté, exacerbant les tensions entre les deux puissances asiatiques.

Ces exercices annuels ont lieu quelques jours à peine après que Séoul a mis unilatéralement fin à un accord de partage direct de renseignements militaires avec le Japon (un pacte connu sous le nom de GSOMIA). Tokyo a immédiatement réagi en qualifiant ces manœuvres d’« absolument inacceptables » et a exigé « fermement » leur suspension.

Contentieux autour des îles Dokdo-Takeshima

Les exercices, rebaptisés « entraînement à la défense du territoire de la mer de l’Est », également appelée mer du Japon, visent à renforcer la détermination de l’armée à défendre les îles Dokdo (appelées Takeshima en japonais) et la zone autour de cette mer, selon la marine sud-coréenne. Bien qu’une agression japonaise soit jugée hautement improbable, la Corée du Sud organise ces manœuvres deux fois par an, généralement en juin et en décembre, depuis 1986.

Séoul contrôle les îlots rocheux de la mer du Japon depuis 1945, date à laquelle Tokyo a mis fin à trente-cinq ans de règne colonial sur la péninsule coréenne. Tokyo revendique également la souveraineté sur ces îles et accuse la Corée du Sud de les occuper illégalement.

L’héritage de la colonisation japonaise

Les deux voisins ont connu ces dernières semaines une intensification de leurs différends commerciaux et diplomatiques, après que des tribunaux sud-coréens ont exigé d’entreprises japonaises qu’elles dédommagent des Sud-Coréens forcés de travailler dans leurs usines durant l’occupation japonaise jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Depuis, le Japon et la Corée du Sud se sont infligé des restrictions commerciales réciproques, s’excluant de leurs listes de partenaires commerciaux de confiance. Les relations entre Tokyo et Séoul sont plombées depuis des décennies par des contentieux hérités de l’époque où la péninsule était une colonie nippone (1910-1945).

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Source : Le Monde.fr

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