La tempête a fait au moins 37 morts, 17 disparus et 189 blessés. Le pays s’interroge sur la prévention et la protection des populations face à des phénomènes de plus en plus fréquents.

Par Publié aujourd’hui à 05h23, mis à jour à 05h56

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Des sauveteurs fouillent une zone inondée par la rivière Chikuma, à la suite du typhon Hagibis, au Japon, le 14 octobre.
Des sauveteurs fouillent une zone inondée par la rivière Chikuma, à la suite du typhon Hagibis, au Japon, le 14 octobre. KIM KYUNG-HOON / REUTERS

Les conséquences du typhon Hagibis suscitaient toujours inquiétudes et interrogations au Japon lundi 14 octobre. Le puissant phénomène passé les 12 et 13 octobre sur le centre et le nord-est de l’archipel a fait, bilan toujours provisoire, 37 morts, 17 disparus et 189 blessés. De vastes zones restent inondées et 90 000 foyers étaient toujours privés d’électricité – après un pic à 432 000.

110 000 pompiers, policiers ou encore membres de forces d’autodéfense (l’armée japonaise) équipés de 130 aéronefs sont mobilisés. Le gouvernement a annulé une revue navale prévue ce lundi, jour férié.

Prudentes, les autorités maintenaient nombre de conseils d’évacuation et appelaient à la vigilance face aux risques de glissements de terrain, exacerbés par la violence et l’intensité des précipitations et par de nouvelles pluies dans la journée de lundi.

Dans les zones où les eaux se sont retirées, le fastidieux nettoyage a commencé. A Kamaishi, dans le département d’Iwate (nord-est), les joueurs de l’équipe canadienne de rugby, dont le match de dimanche contre la Namibie avait été annulé à cause du typhon, ont prêté main-forte aux habitants.

Intensité et surface exceptionnelles

Le typhon Hagibis était redouté. Le 8 octobre, alors qu’il était encore au cœur du Pacifique où il s’est formé, il affichait une pression très basse, à 915 hectopascals, signe de très forte puissance. Quand il a touché les côtes de l’archipel le 12, peu avant 19 heures, son intensité et sa surface étaient exceptionnelles.

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Avant son arrivée, l’agence japonaise de météorologie (JMA) l’avait présenté comme le plus violent depuis Kanogawa en 1958, qui avait fait 1 200 morts dans le centre de l’archipel et à Tokyo. « Les pluies pourraient dépasser les niveaux de Kanogawa », avait averti la JMA, qui avait placé au niveau 5, le plus élevé, son alerte aux fortes précipitations. Le Centre d’alertes aux typhons de l’armée américaine avait classé Hagibis dans la catégorie des super-typhons.

Cette vue aérienne montre le dépôt inondé de TGV, à Nagano, le 13 octobre, après le passage du typhon Hagibis.
Cette vue aérienne montre le dépôt inondé de TGV, à Nagano, le 13 octobre, après le passage du typhon Hagibis. STR / AFP

De fait, certaines régions ont enregistré en moins de 48 heures des précipitations équivalentes à 30 à 40 % de leurs moyennes annuelles. A Hakone, au sud de Tokyo, 1 001 millimètres d’eau sont tombés en deux jours, un record. Très vite après l’arrivée d’Hagibis, les conseils et ordres d’évacuation se sont enchaînés, concernant à un moment plus de six millions de personnes. Vingt et une digues ont cédé sur dix cours d’eau. La crue de la rivière Chikuma, dans le département de Nagano (Centre) a atteint 4,3 mètres de haut.

Source : Le Monde.fr

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