Dans un train à Tokyo, le 16 juillet.

Vendredi 17 juillet, la capitale nippone a annoncé 293 nouvelles contaminations, un record en une journée depuis le début de la pandémie. Après une stagnation en mai et juin, les infections quotidiennes augmentent depuis le début du mois de juillet. « Les cas dont la voie de contamination reste inconnue ont doublé en une semaine », a expliqué Norio Omagari, membre de la commission d’experts de Tokyo. En tout, l’archipel compte près de 24 000 cas, mais pas plus de 1 000 décès depuis le début de la pandémie, sans avoir eu a recourir au confinement.

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La gouverneure de la capitale, Yuriko Koike, a placé, mercredi 15 juillet, l’alerte au niveau 4, le plus élevé. « La population doit comprendre l’urgence de la situation pour que les mesures de prévention aient un effet », a-t-elle précisé. Les habitants ont de nouveau été invités à limiter les déplacements, à respecter les mesures de distanciation et le port du masque, et à éviter les sorties. La mairie a promis de passer à 10 000 tests quotidiens, contre 3 000 actuellement. Une grande partie des nouvelles contaminations ayant été enregistrées dans les bars et night-clubs des quartiers de nuit de Kabukicho et d’Ikebukuro, les autorités recommandent une prise de température à l’entrée des établissements.

A cela s’ajoute, pour le Japon, la découverte, en quelques jours, d’un total de 136 cas sur les bases militaires américaines. Le ministre de la défense, Taro Kono, a déploré « plusieurs problèmes avec les mesures de prévention de l’armée américaine », citant le cas d’un militaire et de sa famille qui ont utilisé les transports en commun à leur arrivée à l’aéroport de Tokyo pour rejoindre la base d’Iwakuni sans attendre les résultats du test du Covid, qui se sont révélés positifs.

Grève et menace de démissions

La situation n’inquiète pourtant pas le gouvernement. A la différence de la mairie de Tokyo, il ne prévoit pas de mesures particulières, si ce n’est de « fournir une aide en cas de nécessité », selon son porte-parole, Yoshihide Suga. Le gouvernement n’envisage pas de remettre en place l’état d’urgence levé le 25 mai, ni de reporter la « campagne Go To » − prévue pour commencer le 22 juillet − d’encouragement au tourisme dans l’archipel grâce à des coupons permettant de voyager à moitié prix. Il a toutefois décidé d’exclure Tokyo de cette opération très attendue par le secteur touristique, pour réduire le risque de propagation dans les régions.

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Source : Le Monde.fr

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