Après l’effondrement du mur d’une maison dans la ville de Kunimi, au nord de la ville de Fukushima, dans le nord-est du Japon, le 14 février. Après l’effondrement du mur d’une maison dans la ville de Kunimi, au nord de la ville de Fukushima, dans le nord-est du Japon, le 14 février.

A un mois des commémorations du séisme, du tsunami et de la catastrophe nucléaire de Fukushima qui ont ravagé le 11 mars 2011 le nord-est du Japon, la même région a subi, dans la soirée du samedi 13 février, un violent tremblement de terre de magnitude 7,3, qui serait une réplique de celui d’il y a dix ans. Les secousses ont fait, selon un bilan du matin du 14 février, 104 blessés et des dégâts matériels. Des centres d’évacuation ont été ouverts, accueillant des habitants inquiets, qui ont dans le même temps été invités à respecter les règles de distanciation face au risque de contamination au Covid-19.

Le drame a ravivé le douloureux souvenir de la catastrophe de 2011 qui a fait plus de 18 500 morts et disparus. « Le souvenir d’il y a dix ans m’est soudainement revenu. C’est horrible. J’ai peur », a témoigné au micro de la NHK une femme âgée réfugiée dans un gymnase de Yamamoto, dans le département de Miyagi (Nord-est). « Dix ans après, on commençait à se remettre du drame, et voilà, ça recommence », a déploré une gérante de restaurant du département voisin de Fukushima, interviewée dans son établissement endommagé.

Sur les réseaux sociaux, les messages évoquant le drame de 2011 ont afflué. « Dès que j’ai vu que le séisme touchait Fukushima, les images d’il y a dix ans me sont revenues. Je me sens mal », écrit un certain Haku. Kiku avouait, de son côté, « ne pas pouvoir dormir » et « revivre ce qui s’est passé à l’époque ».

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Ressenti dans tout le nord et l’est, Tokyo compris

A la bibliothèque de la ville d’Iwaki, préfecture de Fukushima (Japon), le 14 février. A la bibliothèque de la ville d’Iwaki, préfecture de Fukushima (Japon), le 14 février.

Cette fois, le tremblement de terre n’a pas provoqué de tsunami. Il a été ressenti dans tout le nord et l’est du Japon, Tokyo compris. Il l’a toutefois été le plus violemment dans les zones côtières de Fukushima et de Miyagi, où les autorités ont enregistré en plusieurs endroits un niveau 6 + sur l’échelle japonaise d’intensité des secousses, graduée de 0 à 7. En cas d’intensité 6 +, « il est impossible de rester debout » et « des bâtiments peuvent s’effondrer », explique l’agence japonaise de météorologie (JMA). Des séismes d’intensités similaires avaient provoqué de gros dégâts en 2016 dans le département de Kumamoto (Sud-ouest), à Niigata (Nord) en 2011, et fait plus de 6 000 morts en 1995 à Kobe.

Le gouvernement a immédiatement dépêché une équipe d’assistance sur place et le premier ministre, Yoshihide Suga, a présidé dans la matinée une réunion d’urgence des ministres concernés. Peu après le séisme, M. Suga avait promis de « tout faire, en privilégiant la sécurité de chacun ».

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Source : Le Monde.fr

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