Malgré la chaleur, la plupart des Japonais continuent à porter le masque dans la rue, comme ici, le 27 juin 2022, à Tokyo.

A peine sorti d’une vague de chaleur jamais observée depuis cent cinquante ans et d’une période de mousson écourtée, le Japon subit des pluies torrentielles. « Soyez prudents face aux risques de crues et de glissements de terrain. Méfiez-vous des fortes rafales de vent, de la foudre et des tornades », a averti, mercredi 6 juillet, l’agence de météorologie (JMA). L’alerte concerne l’est et le nord du pays. La région de Tokyo devait faire face à 180 millimètres de précipitations en vingt-quatre heures.

La veille, la JMA avait émis un message similaire pour d’autres régions : 200 mm de pluies sont tombés par exemple sur l’île d’Hachijojima, dans le sud de l’Archipel. Même les régions du nord, plus tempérées, ont subi de fortes pluies. Le tout alors que la tempête tropicale Aere provoque vents forts et pluies violentes le long de la côte pacifique, en direction du Nord-Est.

Ces perturbations suivent neuf jours de températures anormalement élevées sur l’ensemble de l’Archipel. Trente-cinq des 47 départements du Japon ont connu des niveaux record de chaleur. Isesaki, dans le département de Gunma (centre), a subi 40 degrés le 29 juin. Quatre jours plus tôt, la ville avait enregistré 40,2 degrés. Tokyo a souffert avec six journées de suite à plus de 35 degrés. Jamais, depuis le début en 1875 de l’enregistrement de ces données, le Japon n’avait connu de telles températures en cette période de l’année.

Risque de pénurie d’électricité

Le mois de juin est traditionnellement celui de la saison des pluies. Cette année, elle s’est terminée le 27 dans la région de Tokyo, avec vingt-deux jours d’avance par rapport aux normales saisonnières. Elle a aussi provoqué des précipitations inférieures aux années précédentes. La chaleur a eu des conséquences sanitaires. Selon l’Agence de gestion des catastrophes, le nombre de personnes hospitalisées pour des coups de chaleur a dépassé les 20 000, là aussi un record pour le mois de juin. Une cinquantaine de patients sont décédés.

Le gouvernement de Fumio Kishida a dû gérer par ailleurs un risque de pénurie d’électricité. Pour la première fois, il a appelé les entreprises et les particuliers à réduire leur consommation d’énergie de 15 heures à 18 heures. Il a annoncé le 1er juillet la distribution de « points » d’une valeur de 2 000 yens (14 euros) aux ménages participant à un « programme d’économie d’énergie » à l’échelle nationale, utilisables tels des bons d’achat. Il a même recommandé de ne plus porter le masque en extérieur ou pendant des périodes d’exercice physique. La plupart des Japonais continuent de le porter, dans la rue comme au bureau.

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Source : Le Monde.fr

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