Mais pas pour notre chroniqueur Marc Beaugé. Le 6 novembre, autour de Schwarzenegger, l’équipe du film été accueillie en grande pompe. L’image en dit plus qu’un long discours.

Publié aujourd’hui à 10h30 Temps de Lecture 2 min.

Le 6 novembre 2019, à Tokyo, au Japon, Gabriel Luna, Mackenzie Davis, Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Natalia Reyes et Tim Miller assistent à la première de «Terminator, Dark Fate», sur Shinjuku Kabuki-cho Godzilla Road.
Le 6 novembre 2019, à Tokyo, au Japon, Gabriel Luna, Mackenzie Davis, Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Natalia Reyes et Tim Miller assistent à la première de «Terminator, Dark Fate», sur Shinjuku Kabuki-cho Godzilla Road. Yuichi Yamazaki/Getty Images/AFP

 

Tous au tapis

Est-ce la magie du cinéma ? Précisément. Peu de temps après la sortie aux États-Unis et en Europe du sixième volet de Terminator, Dark Fate, tous les indicateurs permettent de conclure à un bide. Pourtant, ses acteurs, Schwarzenegger en tête, continuent de parader, comme ici à Tokyo. On leur a même déroulé le tapis rouge, selon une tradition née en Grèce antique, à une époque où le pigment rouge était rare et cher, car issu d’un mollusque marin difficile à capturer, le murex à pourpre. Alors, évidemment, ils sourient. Comme si tout allait bien. Vraiment magique.

 

Effet Monstre

Les festivités ont évidemment lieu en plein centre-ville, dans le quartier de Shinjuku, et plus précisément sur Godzilla Road. De fait, le célèbre monstre japonais, inventé en 1954 et devenu au fil des décennies l’objet d’une trentaine de films, surplombe l’artère tokyoïte depuis le toit d’un immeuble et hante forcément l’arrière-plan de la photo. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour les membres de l’équipe de Terminator : au regard du bide monumental du dernier Godzilla, sorti avant l’été, ils passeraient presque pour des winners.

 

Dur à cuir

Pour accompagner ce costume marine, il eût été simple, et élégant, de choisir une paire de richelieus noirs, voire marron, mais, si Arnold Schwarzenegger était un homme simple et élégant, cela se saurait. Aux pieds, il arbore donc une paire de Superstar, commercialisées par Adidas en 1969, rapidement devenues le modèle fétiche des joueurs de NBA, puis récupérées par le rap, notamment par le groupe Run-DMC, mais restées inchangées au fil du temps. Comme quoi, les baskets vieillissent parfois mieux que les acteurs.

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Ceinture attachée

Si la boucle de ceinture de Schwarzenegger vous évoque le Grand Ouest et l’allure virile des cow-boys, sachez que ce n’est pas un hasard. Il s’agit là d’une construction esthétique, œuvre d’Hollywood : dans les années 1920, les réalisateurs américains décidèrent que les cow-boys devaient être plus spectaculaires dans les westerns que dans la vraie vie. En lieu et place de leurs habituelles bretelles, ils les affublèrent donc, notamment, d’imposantes boucles de ceinture. Qu’ils finirent, ironiquement, par s’approprier dans la vraie vie. Vraiment magique, le cinéma.

Pièces maîtresses

Cette robe Dolce & Gabbana, au prix de 6 343,97 euros, permet à l’actrice colombienne Natalia Reyes de briller sur le tapis rouge, mais ce n’est pas son seul avantage. Elle nous permet aussi de rappeler que le port du sequin est l’une des tendances les plus durables de l’histoire. Ainsi, Toutankhamon fut enterré en 1346 avant J.-C. recouvert de petites pièces semblables à celles-ci, censées lui assurer une stabilité financière post mortem. Natalia Reyes serait-elle inquiète pour sa carrière post-Terminator ?

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Source : Le Monde.fr

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