Akira Amari, numéro deux du PLD, au siège du parti, le 31 octobre 2021. Akira Amari, numéro deux du PLD, au siège du parti, le 31 octobre 2021.

Le Parti libéral démocrate (PLD) recule mais ne cède pas. Les élections législatives au Japon, dimanche 31 octobre, se sont achevées sur un léger affaissement de la formation au pouvoir, sans la priver de la majorité des 465 sièges de la chambre basse du Parlement. Avec son allié, le Parti Komei, le PLD s’est assuré une « majorité stable » de plus de 270 sièges. La coalition n’a toutefois pas égalé les 305 élus dont elle disposait dans l’assemblée sortante.

Fumio Kishida, le premier ministre entré en fonction le 4 octobre après avoir été élu à la présidence du PLD, s’est réjoui du résultat, y voyant « un témoignage de confiance très important pour le gouvernement ». Il a aussi pris acte du repli observé, « le reflet des quatre années écoulées » depuis les dernières législatives.

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Le revers traduit aussi la baisse du taux de soutien du PLD en raison de sa gestion contestée de la pandémie de Covid-19 et de ses conséquences économiques. Pour ce scrutin, le parti a dû gérer plusieurs duels serrés et subir quelques revers significatifs comme celui de l’ancien ministre de l’environnement, Nobuteru Ishihara, à Tokyo, ou celui d’Akira Amari dans le département de Kanagawa, au sud de la capitale. M. Amari est le numéro deux du parti et une pièce maîtresse de l’administration Kishida.

Le PLD a fait campagne sur un programme conservateur classique, appelant à une révision de la constitution pacifiste, un doublement des dépenses de défense et un renforcement des alliances pour contrer la montée en puissance de la Chine et la menace nord-coréenne.

Sur le plan économique, M. Kishida a promis de « mettre en place un nouveau capitalisme permettant une reconstitution de la classe moyenne » et s’est dit prêt à débloquer 30 000 milliards de yens (227 milliards d’euros) sur cinq ans pour la recherche et l’innovation, tout en maintenant l’objectif de la neutralité carbone à l’horizon 2050.

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Défaite amère pour l’opposition

La défaite est en revanche amère pour l’opposition car le repli du PLD a surtout profité au Parti de la restauration. Cette formation concentrée dans la métropole d’Osaka obtient plus de 30 élus, contre 11 dans l’assemblée sortante. Son positionnement droitier interroge sur ses choix futurs. Officiellement dans l’opposition, elle pourrait s’allier avec le PLD.

Les autres formations d’opposition avaient réussi à s’unir pour ce scrutin en rassemblant pour la première fois ses composantes majeures, les partis démocrates constitutionnel et populaire (PDC et PDP), le Parti social-démocrate et le Parti communiste du Japon (PCJ). Elle présentait des candidats uniques dans 75 % des circonscriptions à scrutin majoritaire.

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Source : Le Monde.fr

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