La région de Kyushu, au sud-ouest, est particulièrement touchée par les inondations. Les intempéries doivent se déplacer vers le centre et l’est du Japon dans les prochains jours.

Le Monde avec AFP Publié le 04 juillet 2019 à 03h56 – Mis à jour le 04 juillet 2019 à 09h12

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Les routes de Miyakonojo (préfecture de Miyazaki) inondées le mercredi 3 juillet.
Les routes de Miyakonojo (préfecture de Miyazaki) inondées le mercredi 3 juillet. AP

Au Japon, les fortes pluies ravivent la mémoire des inondations meurtrières de juillet 2018, durant lesquelles plus de 200 personnes ont péri. Craignant que le drame se répète, les autorités locales japonaises ont demandé à 1,1 million de résidents des provinces de Kagoshima et Miyazaki (région de Kyushu, sud-ouest) de quitter leur domicile.

Bien qu’il s’agisse d’ordres d’évacuation – l’avertissement le plus élevé que peuvent émettre les autorités –, ils ne sont pas contraignants et sont souvent ignorés. Seulement une minorité des habitants concernés – environ 3 000, dont de nombreuses personnes âgées – avaient rejoint des refuges, jeudi 4 juillet, au matin dans la préfecture de Kagoshima, selon un décompte officiel.

Des inondations et glissements de terrain ont eu lieu dans certaines zones, emportant des voitures et engloutissant une maison, a rapporté la chaîne publique NHK. Depuis le début de ces fortes pluies fin juin, une personne a trouvé la mort et plusieurs autres ont été blessées.

Une situation « extrêmement dangereuse »

AP

L’agence de météorologie nationale s’était montrée alarmiste mercredi. « Si les averses torrentielles se poursuivent pendant plusieurs heures, nous risquons de devoir émettre notre niveau d’alerte maximum », signalant qu’une catastrophe est imminente, a averti un responsable de l’agence, Ryuta Kurora. « Ce serait alors trop tard pour évacuer. Evacuez sans attendre. »

Les intempéries se déplaçaient jeudi et devaient toucher le centre et l’est du Japon dans les jours à venir. Le gouverneur de Kagoshima, Satoshi Mitazono, a lui aussi évoqué une situation « extrêmement dangereuse ». « Un désastre majeur pourrait survenir n’importe où, n’importe quand », a-t-il affirmé, disant avoir demandé l’aide des forces d’autodéfense (nom de l’armée japonaise).

Les transports ferroviaires étaient perturbés, en particulier le trafic du train à grande vitesse Shinkansen dans le sud de Kyushu, et plus de 150 écoles ont dû annuler les cours, d’après l’agence de presse Kyodo.

Début juillet 2018, plus de 200 personnes avaient péri dans des inondations de l’ouest du Japon, alors que les instructions d’évacuer avaient été émises trop tardivement et souvent pas respectées. Des quartiers entiers avaient disparu sous des coulées de boue ou avaient été submergés par les eaux.

Le fleuve Futami, dans la préfecture de Kumamoto, le 3 juillet.
Le fleuve Futami, dans la préfecture de Kumamoto, le 3 juillet. KYODO / REUTERS
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Source : Le Monde.fr

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