Le premier ministre Yoshihide Suga lors d’une réunion de son cabinet à Tokyo vendredi 3 septembre 2021. Le premier ministre Yoshihide Suga lors d’une réunion de son cabinet à Tokyo vendredi 3 septembre 2021.

Un an après sa prise de fonctions, le premier ministre japonais Yoshihide Suga a décidé qu’il ne se représentera pas pour présider le Parti libéral-démocrate (PLD) lors d’une élection du parti prévue pour l’instant le 29 septembre, et devrait de fait quitter le pouvoir, affirment vendredi 3 septembre plusieurs médias nippons.

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M. Suga « a dit qu’il voulait concentrer ses efforts sur les mesures contre le coronavirus et qu’il ne participerait pas à l’élection » pour la présidence du PLD, a déclaré à la presse Toshihiro Nikai, secrétaire général du PLD, confirmant des informations de médias locaux.

« Honnêtement je suis surpris, a ajouté M. Nikai. C’est vraiment regrettable. Il a fait de son mieux mais après mûre réflexion, il a pris sa décision. »

L’élection pour la direction du LPD doit se dérouler le 29 septembre et le candidat qui s’imposera est assuré de devenir premier ministre, le parti disposant de la majorité des sièges à la chambre basse du parlement japonais.

Une annonce surprise

Ce développement était en effet très inattendu, car M. Suga, 72 ans, était jusqu’ici considéré comme le favori de ce vote interne pour mener le PLD lors d’élections législatives devant se tenir le 17 octobre, en dépit d’une impopularité record de son gouvernement dans les sondages.

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Fin août, son gouvernement ne recueillait que 26 % d’opinions favorables dans un sondage du quotidien Mainichi, un plus bas record. D’autres récents sondages le donnaient à peine au-dessus des 30 %.

M. Suga a vu sa popularité fondre depuis des mois pour sa gestion très critiquée de la pandémie qui s’éternise au Japon, et pour son entêtement à maintenir coûte que coûte les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo cet été malgré l’opposition d’une majorité de la population japonaise.

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Il était arrivé au pouvoir en septembre 2020, s’imposant à l’époque comme l’homme du consensus au sein du PLD pour succéder au premier ministre Shinzo Abe, dont il était jusqu’alors le fidèle lieutenant et qui avait démissionné brutalement pour des raisons de santé.

Le Monde avec AFP et Reuters

Source : Le Monde.fr

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