Tableau de cotation à la Bourse de Tokyo, le 9 février 2022. Tableau de cotation à la Bourse de Tokyo, le 9 février 2022.

Une année en dents de scie. Ces derniers mois, l’économie japonaise a fluctué au gré des vagues du Covid-19 et des restrictions, pour terminer 2021 en progression de 1,7 %. Une hausse loin d’effacer la chute de 4,5 % du produit intérieur brut (PIB) enregistrée en 2020. Au quatrième trimestre, celui-ci a progressé de 1,3 %, effaçant le repli de 0,7 % enregistré entre juillet et septembre – malgré les Jeux olympiques de Tokyo.

« La croissance en fin d’année a surtout été portée par un rebond de la consommation (+ 2,7 % au quatrième trimestre), notamment des services », explique Norihiro Yamaguchi, chez Oxford Economics, dans une note sur le sujet. Le 1er octobre, l’accalmie dans la pandémie a, en effet, permis à Tokyo de lever l’état d’urgence imposé depuis la fin juin avec notamment la fermeture des restaurants à 21 heures et des restrictions de déplacements.

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L’activité industrielle a repris grâce à la demande de l’étranger – les exportations ont crû de 1 % – ainsi qu’à une légère amélioration dans l’approvisionnement en semi-conducteurs et en pièces détachées d’Asie du Sud-Est. Dès novembre, Toyota a retrouvé son niveau de production habituel, après deux mois de réduction de 30 % à 40 % de l’activité. En revanche, « les autres composantes de la demande intérieure ont été faibles, tel que l’investissement des entreprises (+ 0,4 %) », note Norihiro Yamaguchi.

Plan de relance record

Pour les mois à venir, la prudence domine. La propagation du variant Omicron a justifié de nouvelles restrictions jusqu’à fin février. Les contaminations et la pénurie de microprocesseurs ont forcé Toyota ou encore Toshiba à revoir à la baisse leurs prévisions de résultats pour l’exercice clos fin mars.

Pour soutenir l’activité, le Japon a adopté, en décembre, un plan de relance record de 36 000 milliards de yens (275 milliards d’euros), « afin de créer un cycle vertueux de croissance et de distribution de richesses », selon le premier ministre, Fumio Kishida.

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Malgré cela, Shinichiro Kobayashi, économiste chez Mitsubishi UFJ Research and Consulting, redoute une « forte baisse de la consommation par rapport au dernier trimestre de 2021, en raison d’Omicron », mais aussi de la hausse des prix qui affecte également l’archipel. Tokyo redoute en outre de subir les conséquences d’un relèvement des taux d’intérêt aux Etats-Unis, voire en Europe. Poursuivant sa politique monétaire ultra-accommodante, la Banque du Japon exclut de suivre ce mouvement, pour l’instant.

Source : Le Monde.fr

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