Quand la K-Pop et les séries rapprochent Japonais et Coréens du Sud

Son Ye-jin  et  Hyun Bin, dans la série sud-coréenne « Crash Landing on You », de Lee Jung-Hyo. Son Ye-jin  et  Hyun Bin, dans la série sud-coréenne « Crash Landing on You », de Lee Jung-Hyo.

LETTRE DE TOKYO

Au plus bas au niveau politique, les relations entre le Japon et la Corée du Sud s’épanouissent dans la culture populaire.

Séries télévisées et groupes de la K-Pop alimentent une nouvelle hallyu (« vague coréenne ») dans l’Archipel, comme en témoigne l’exposition consacrée au « drama » sud-coréen Crash Landing on You, ouverte vendredi 8 janvier dans le nouvel espace du quartier branché d’Harajuku, à Tokyo. Des centaines de photos et d’objets ornementent des reconstitutions des scènes emblématiques de la série. Coût du ticket : 1 800 yens (14 euros), un prix plutôt élevé pour une exposition, qui sera ensuite présentée à Osaka, Fukuoka et Nagoya.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi 75 ans après la fin de la guerre, les relations entre le Japon et la Corée du Sud au plus bas

Son inauguration a bénéficié de la révélation le 1er janvier par le site sud-coréen Dispatch, de la relation – dans la vie réelle – entre les acteurs principaux de la série, Son Ye-jin et Hyun Bin, une information largement relayée par la presse nippone.

Crash Landing on You raconte avec une touche d’humour et une pointe de romantisme l’histoire d’une Sud-Coréenne, riche héritière et femme d’affaires à succès, tombée par hasard en Corée du Nord après un vol en parapente qui a mal tourné. Bénéficiant de l’aide d’un officier de l’Armée du peuple, elle s’immerge dans le quotidien des Nord-Coréens – il est reconstitué avec minutie grâce à des entretiens poussés de réfugiés du Nord – avec l’espoir de retourner au Sud.

« Troisième vague coréenne »

Diffusée fin 2019 sur la chaîne sud-coréenne du câble TVN, la série a été mise en ligne en février 2020 par Netflix. Onze mois plus tard, elle reste en tête des programmes les plus visionnés au Japon. Selon la rumeur, même le ministre nippon des affaires étrangères, Toshimitsu Motegi, l’a vue et appréciée.

Les producteurs sud-coréens semblent avoir la recette pour séduire le public de l’Archipel. Dans le top 10 des programmes les plus prisés sur Netflix au Japon figuraient le 10 janvier Parasite, film de Bong Joon-ho, et les séries Itaewon Class – elle décrit une revanche dans le quartier animé d’Itaewon au cœur de Séoul –, Run On – une histoire d’amour et d’ambitions dans les mondes du sport et des arts –, et Start-up, qui met en scène l’univers sud-coréen des technologies de l’information.

Ajoutée à la popularité de la K-Pop et ses groupes BTS ou Blackpink, la réussite des feuilletons sud-coréens montre que le Japon vit, admet la presse locale, une véritable « troisième vague coréenne ». La première avait déferlé au début des années 2000 avec des séries télévisées comme Sonate d’hiver. Une deuxième s’était appuyée sur les succès musicaux de groupes tels que Kara ou TVXQ.

Il vous reste 53.24% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Source : Le Monde.fr

Partagez !

Laisser un commentaire