Le groupe nippon va lancer un fonds de 108 milliards de dollars et prendre des participations dans des sociétés misant sur l’intelligence artificielle, la robotique ou l’Internet des objets.

Par Publié aujourd’hui à 00h49, mis à jour à 10h29

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Masayoshi Son, PDG de SoftBank, avec le robot « Pepper », à Maihama (Japon), en juin 2015.
Masayoshi Son, PDG de SoftBank, avec le robot « Pepper », à Maihama (Japon), en juin 2015. SHIZUO KAMBAYASHI / AP

Quel est le dirigeant le plus puissant de la Silicon Valley ? Mark Zuckerberg, de Facebook, ou Jeff Bezos, d’Amazon ? Ni l’un ni l’autre, à en croire le magazine spécialisé Fast Company, qui leur préfère le Japonais Masayoshi Son, une figure incontournable de la tech mondiale.

Surtout depuis qu’en 2016, le patron de SoftBank a été à l’origine du fonds de capital-risque le plus doté de la planète (près de 100 milliards de dollars, soit environ 90 milliards d’euros). Vision Fund, dont la vocation est d’offrir « un investissement sans précédent » aux prochains géants de « la révolution de l’information ». A son actif figurent des investissements majeurs dans des sociétés telles qu’Uber, WeWork ou Slack.

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Moins de trois ans plus tard, Masayoshi Son a fait plus que doubler la mise. Le 26 juillet, il a annoncé le lancement imminent de Vision Fund 2, qui devrait être pourvu de 108 milliards de dollars, et des prises de participations dans des sociétés misant sur l’intelligence artificielle (IA), la robotique ou l’Internet des objets. Avec une telle puissance financière, Vision Fund 2 pourrait, à lui seul, investir quasiment autant que l’ensemble du capital-risque américain en 2018, soit 131 milliards de dollars.

Le moment choisi pour l’annonce a surpris, la liste des principaux participants qui alimenteront le fonds n’ayant alors pas été finalisée. SoftBank s’est engagé à apporter 38 milliards de dollars, alors même que son endettement atteint 150 milliards de dollars. Les fonds souverains saoudien et bahreïni, qui ont contribué au premier fonds (à hauteur respectivement de 45 milliards et 15 milliards de dollars), n’étaient pas cités dans la liste des premiers partenaires du second. Selon de nombreux observateurs, l’absence de Riyad serait liée au scandale de l’assassinat, le 2 octobre 2018 à Istanbul, du journaliste Jamal Khashoggi, que le prince héritier Mohammed Ben Salman est soupçonné d’avoir commandité. L’agence Reuters, toutefois, croit savoir que des discussions sont toujours en cours.

Quelques bonnes intuitions

De nouveaux partenaires ont manifesté leur intérêt pour Vision Fund 2 : le fonds souverain du Kazakhstan, des banques et des sociétés d’assurances japonaises, ainsi que Microsoft. Apple et Foxconn, qui participaient au premier fonds, devraient remettre au pot. Mais aucune information n’a encore émergé qui permette de confirmer la participation des uns et des autres et leur niveau d’engagement.

Source : Le Monde.fr

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