Cette photo publiée par les gardes-côtes japonais montre le corps d’une vache qui flotte en mer de Chine orientale après le naufrage du cargo bétailler « Gulf-Livestock 1 », le 3 septembre.

Les gardes-côtes japonais poursuivaient leurs recherches en mer de Chine orientale, vendredi 4 septembre, pour tenter de retrouver des survivants d’un navire bétailler ayant fait naufrage la veille avec 43 membres d’équipage.

Le Gulf-Livestock 1, qui transportait 5 800 vaches, était pris dans une mer agitée à cause d’un typhon quand il a émis un appel de détresse dans la nuit de mardi à mercredi, à environ 185 kilomètres de l’île d’Amami Oshima (sud-ouest du Japon). Son équipage était composé de 39 Philippins, deux Néo-Zélandais et deux Australiens. Parti de Nouvelle-Zélande, le navire faisait route pour un port chinois.

Un homme a été secouru sain et sauf jeudi, un officier du bateau de nationalité philippine âgé de 45 ans qui flottait dans les eaux, simplement muni d’un gilet de sauvetage orange. « De l’eau », a d’abord demandé ce survivant dans une vidéo de son sauvetage fournie par les gardes-côtes. « Merci, merci beaucoup. Je suis le seul ? Personne d’autre ? », a-t-il aussitôt ajouté. Vendredi, les gardes-côtes japonais ont déclaré avoir retrouvé un autre homme, inconscient, « à la dérive », avant d’annoncer son décès. Quarante et un marins du Gulf-Livestock 1 sont donc toujours portés disparus.

Selon un rapport de 2019 des autorités australiennes, le même navire avait déjà connu l’an dernier une avarie de moteur qui l’avait paralysé en pleine mer pendant vingt-cinq heures. Le ministère des industries primaires néo-zélandais a annoncé jeudi qu’il suspendait temporairement les exportations de bétail vivant, ajoutant « vouloir comprendre ce qui s’est passé » avec le Gulf-Livestock 1.

Arrivée d’un nouveau typhon

Les recherches d’éventuels survivants se poursuivaient vendredi avec quatre bateaux des gardes-côtes japonais, un avion du ministère de la défense nippon et des plongeurs spécialisés dans les opérations de sauvetage. Un canot pneumatique avait été repéré par avion dès mercredi, sans avoir pu être accosté. Les gardes-côtes ont précisé vendredi avoir également retrouvé en mer un gilet de sauvetage isolé, ainsi qu’une vache morte à la dérive.

L’arrivée prochaine d’un nouveau typhon dans la zone, Haishen, risque d’écourter ces recherches de plus en plus désespérées. Venant du sud, Haishen devrait remonter le chapelet d’îles japonaises autour de la région d’Okinawa jusqu’à la grande île de Kyushu (sud-ouest du pays) entre samedi matin et lundi.

Le gouvernement a mis en garde dès vendredi les habitants des régions concernées, les invitant à « évacuer tôt » vers les refuges prévus dès que de telles recommandations seront émises par les autorités locales. « Dans la zone vers laquelle le typhon se dirige, des pluies record, des tempêtes, de hautes vagues et marées sont à craindre », a prévenu le porte-parole de l’exécutif, Yoshihide Suga.

Plusieurs barrages dans l’ouest du Japon ont commencé à lâcher des eaux par précaution pour éviter des débordements en cas d’intenses précipitations, et un système d’alerte rapide était activé pour la population, a ajouté M. Suga. La région de Kyushu a déjà été frappée par de terribles pluies et inondations début juillet, qui ont fait plus de 80 morts et disparus.

Le Monde avec AFP

Source : Le Monde.fr

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