L’entraîneur japonais Hajime Moriyasu félicite le défenseur japonais Shogo Taniguchi à la fin du match entre le Japon et l’Espagne (2-1), le 1er décembre au stade international Khalifa, à Doha, pendant le Mondial 2022. L’entraîneur japonais Hajime Moriyasu félicite le défenseur japonais Shogo Taniguchi à la fin du match entre le Japon et l’Espagne (2-1), le 1er décembre au stade international Khalifa, à Doha, pendant le Mondial 2022.

Conjurer l’histoire. Telle semble être la mission que s’est fixée Hajime Moriyasu, sélectionneur du Japon, à l’approche du huitième de finale qui doit opposer son équipe à celle de la Croatie, lundi 5 décembre, au stade Al-Janoub, lors du Mondial au Qatar. « Je veux que l’équipe contrôle au maximum le jeu pour marquer des buts », a sobrement annoncé l’entraîneur, toujours tiré à quatre épingles et réputé pour son humilité.

Ses Samurai Blue ont passé le premier tour au Qatar en dominant deux sélections de poids, l’Allemagne et l’Espagne. Leurs succès ont enflammé les fans et pointé la capacité de l’entraîneur à changer de tactique pour renverser des situations mal engagées : mené à chaque fois 1 à 0, le Japon a fini par s’imposer 2 à 1.

Certes, le revers contre le Costa Rica (0-1) a suscité des critiques. Le sélectionneur doit aussi gérer le casse-tête des blessures et des cartons qui ont décimé la défense. Mais Hajime Moriyasu reste positif, malgré un bilan mitigé en Coupe du monde face à la Croatie, déjà affrontée lors des phases de groupes en 1998 et 2006 (une défaite, un match nul).

« Il y a beaucoup de choses à apprendre, mais, avec nos victoires, nous avons montré que les Asiatiques peuvent gagner sur la scène mondiale et que le Japon peut s’y imposer », résumait-il, cette semaine, en conférence de presse. Une victoire contre les Croates enverrait, pour la première fois de son histoire, son pays en quarts de finale d’une Coupe du monde.

Le traumatisme de la « tragédie de Doha »

Briser ce plafond de verre accroîtrait encore la popularité de Hajime Moriyasu, qui s’impose aujourd’hui comme le maître à penser du football nippon. L’entraîneur est né en 1968, à Kakegawa, dans le département de Shizuoka, au sud de Tokyo. Son père travaillait dans la construction navale et la famille, qui déménageait au gré de ses affectations, a fini par s’installer à Nagasaki. Jouant au football depuis l’école primaire, où il a débuté comme gardien de but avant de passer à la défense, le jeune Moriyasu a intégré le lycée de l’université Nihon de la ville du sud-ouest du Japon.

Il est recruté, en 1987, par le constructeur automobile Mazda, car à l’époque le football nippon s’organisait toujours en équipes d’entreprises. Il doit son arrivée au plus haut niveau à un nouvel entraîneur, le Néerlandais Hans Ooft, qui en fait le pilier défensif du milieu de terrain, où il s’impose au point de passer des essais – non concluants – au club anglais de Manchester United.

« Je me souviens seulement que j’étais effondré et que je pleurais » Hajime Moriyasu

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Source : Le Monde.fr

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