Cette image diffusée le 3 octobre 2023 par Tepco, l’opérateur de la centrale de Fukushima, au Japon, montre des experts analysant les eaux sur le site. Cette image diffusée le 3 octobre 2023 par Tepco, l’opérateur de la centrale de Fukushima, au Japon, montre des experts analysant les eaux sur le site.

La première phase avait créé une crise diplomatique entre la Chine et le Japon. Tepco, l’opérateur de la centrale japonaise accidentée de Fukushima, a annoncé que la deuxième phase du rejet en mer des eaux traitées avait débuté jeudi 5 octobre à 10 h 18, heure japonaise (3 h 18 à Paris).

Le Japon avait commencé le 24 août à évacuer dans l’océan Pacifique de l’eau utilisée pour refroidir les cœurs des trois réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi (nord-est du Japon) qui étaient entrés en fusion après le tsunami de 2011.

Provenant aussi de nappes souterraines et de la pluie, cette eau a été longtemps stockée dans d’immenses citernes sur le site de la centrale et traitée pour la débarrasser de ses substances radioactives, à l’exception du tritium, qui n’est dangereux qu’à de très hautes doses concentrées selon les experts. Tepco procède donc à une très large dilution de l’eau tritiée avec de l’eau de mer avant de l’évacuer dans l’océan, pour que son niveau de radioactivité ne dépasse pas le plafond visé de 1 500 becquerels par litre (Bq/l).

Cette limite est quarante fois inférieure à la norme japonaise pour ce type de rejet en mer, et elle est aussi près de sept fois inférieure au plafond fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’eau potable (10 000 Bq/l).

Les produits de la mer japonais bannis en Chine

Le rejet en mer a été validé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Mais le lancement du processus a provoqué des tensions entre le Japon et la Chine, qui a suspendu depuis la fin août toutes ses importations de produits de la mer japonais.

La Russie, dont les relations avec le Japon sont également tendues en raison des sanctions prises par Tokyo à l’encontre de Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, envisagerait de faire de même. En Corée du Sud, des opposants à ce nouveau rejet ont manifesté, jeudi, à Séoul.

« Comme cela a été le cas pour le premier rejet, nous continuerons à surveiller les niveaux de tritium. Nous continuerons à informer le public de manière claire et compréhensible, sur la base de preuves scientifiques », avait déclaré la semaine dernière à la presse un responsable de Tepco.

Un total d’environ 7 800 mètres cubes d’eau tritiée a été évacuée durant la première phase de dix-sept jours. Tepco a planifié trois autres opérations similaires jusqu’à fin mars 2024.

Le Japon prévoit en tout de déverser dans l’océan Pacifique plus de 1,3 million de mètres cubes d’eau tritiée de Fukushima – soit l’équivalent de 540 piscines olympiques – mais de manière extrêmement graduelle, jusqu’au début des années 2050, selon le calendrier actuel.

Le Monde avec AFP

Source : Le Monde.fr

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