Seiko Hashimoto, la présidente de Tokyo 2020, le 28 avril. Seiko Hashimoto, la présidente de Tokyo 2020, le 28 avril.

Un arbitrage renvoyé aux calendes grecques. Les organisateurs des Jeux olympiques (JO) de Tokyo ont repoussé à juin leur décision sur la présence ou non de spectateurs locaux, un symbole supplémentaire de l’incertitude qui continue d’accompagner la préparation de ces Jeux, qui doivent se tenir du 23 juillet au 8 août, en pleine pandémie de Covid-19.

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Les organisateurs ont par ailleurs annoncé que les sportifs participants aux JO seraient testés quotidiennement, alors que le plan initial prévoyait des tests tous les quatre jours.

Le public venant de l’étranger est d’ores et déjà interdit à cause de la pandémie. En outre, Tokyo et trois autres départements japonais sont depuis dimanche placés sous un troisième état d’urgence face à l’augmentation des cas de Covid-19, qui impose notamment que les manifestations sportives se déroulent à huis clos.

Un « système hospitalier débordé »

Jusque-là, divers événements, comme des matchs de base-ball ou de football et un tournoi de patinage artistique, s’étaient cependant tenus devant un public masqué et s’abstenant d’acclamer les athlètes. Si des spectateurs étaient autorisés à assister aux JO, des règles similaires seraient mises en œuvre, ont déjà annoncé les organisateurs, donnant à Tokyo 2021 une atmosphère à des lieues des habituelles célébrations olympiques.

Le Japon, relativement moins touché par le coronavirus que beaucoup d’autres pays, avec quelque 10 000 décès officiellement recensés depuis janvier 2020, connaît actuellement une forte augmentation des cas dans plusieurs départements.

Le principal conseiller médical du gouvernement, Shigeru Omi, a jugé mercredi qu’il était « temps de discuter des Jeux olympiques », au vu de la « situation des infections » et du « système hospitalier débordé ».

Malgré la situation, les organisateurs continuent d’affirmer que les JO pourront se dérouler. « La question est de savoir comment organiser des Jeux sûrs », a répété mercredi la présidente de l’organisation des Jeux, Seiko Hashimoto. Avoir des tribunes pleines de spectateurs lors des prochains Jeux sera probablement « très difficile », a-t-elle concédé. « Notre objectif est toujours d’avoir des sites pleins, mais au regard de mesures nécessaires pour lutter contre le virus, nous ne devons pas surcharger les services médicaux », a-t-elle précisé.

Une population réticente

Pour tenter d’apaiser les inquiétudes de la population japonaise, largement en faveur d’un nouveau report ou d’une annulation, l’organisation a publié des « manuels » (playbooks) énumérant les strictes mesures antivirus, dont une nouvelle version devait être présentée plus tard dans la journée. Ces manuels sont « un signe de solidarité et de respect de la part de la communauté olympique envers nos hôtes japonais », a jugé mercredi le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach.

Les organisateurs des JO tentent de persuader l’opinion que l’événement peut se tenir de manière sûre malgré la pandémie, mais les Japonais y sont en majorité opposés en raison des risques sanitaires, selon plusieurs sondages réalisés ces derniers mois.

Le Monde avec AFP

Source : Le Monde.fr

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