A l’aéroport Haneda à Tokyo, le 29 décembre 2022. A l’aéroport Haneda à Tokyo, le 29 décembre 2022.

L’Asie réagit en rang dispersé à la perspective d’un afflux de visiteurs chinois. L’Asie du Nord-Est et l’Inde jouent la prudence, tandis que l’Asie du Sud-Est se réjouit surtout du retour de la manne économique que représente le tourisme. Le Japon oblige depuis vendredi 30 décembre les voyageurs en provenance de Chine à subir un test de dépistage à leur arrivée. Toute personne testée positive devra être placée en quarantaine pendant sept jours dans un établissement choisi par les autorités. La mesure concerne aussi les voyageurs ayant séjourné en Chine dans les sept jours précédant leur arrivée dans l’Archipel.

Les voyageurs arrivant au Japon sont actuellement exempts de test s’ils ont reçu trois doses
de vaccin ou présentent un test négatif effectué dans les soixante-douze heures précédant leur départ. Le gouvernement a également décidé d’interdire aux compagnies aériennes d’augmenter le nombre de vols en provenance et à destination de la Chine. Et ces vols ne peuvent atterrir que dans quatre aéroports, celui de Narita, Haneda à Tokyo, celui de Nagoya et celui d’Osaka. La crainte d’un afflux de nouveaux cas et une situation jugée peu claire en Chine motivent ces décisions : « Il y a de profondes divergences entre les informations données par le gouvernement central chinois, les autorités locales et le secteur privé, ce qui rend difficile une compréhension détaillée de la situation », a expliqué le premier ministre japonais, Fumio Kishida.

Le Japon connaît actuellement une septième vague de contaminations qui provoque déjà
une saturation des services de santé et se conjugue au début de la grippe saisonnière. Et M. Kishida souhaite aussi éviter de se voir reprocher une certaine négligence, comme ce fut le cas pour son prédécesseur, Shinzo Abe (2012-2020) au début de la pandémie. Le secteur touristique attend, lui, avec impatience le retour des Chinois, premier contingent de visiteurs dans l’Archipel avant la pandémie. Selon l’Agence des services de l’immigration, le nombre de voyageurs en provenance de Chine n’était que de 17 417 en novembre, bien loin des 580 000 visiteurs de novembre 2019.

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Une même réserve est observée en Corée du Sud, autre pays connaissant une nouvelle vague de contaminations et très dépendant des touristes chinois. Depuis le 16 décembre, les autorités exigent des voyageurs arrivant de Chine qu’ils se soumettent à des tests s’ils présentent des symptômes du Covid. Le gouvernement a annoncé le 30 décembre un durcissement des mesures, notamment une restriction de l’accès aux visas et la présentation d’un test négatif de moins de quarante-huit heures par l’ensemble des voyageurs en provenance de Chine. Tous les voyageurs venant de ce pays devront également effectuer un test PCR le jour de leur arrivée. Le gouvernement a aussi imposé une réduction des vols au départ et à l’arrivée de Chine, alors que la compagnie Korean Air comptait porter de neuf à quinze ses liaisons hebdomadaires avec ce pays à partir de janvier.

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Source : Le Monde.fr

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