Akihiro Kobayashi, président de Kobayashi Pharmaceutical, arrive à une conférence de presse à Osaka, dans l’ouest du Japon, le vendredi 29 mars 2024. Akihiro Kobayashi, président de Kobayashi Pharmaceutical, arrive à une conférence de presse à Osaka, dans l’ouest du Japon, le vendredi 29 mars 2024.

Le groupe pharmaceutique japonais Kobayashi Pharmaceutical a annoncé, vendredi 29 mars, enquêter sur une cinquième mort potentiellement liée à certains de ses compléments alimentaires, au centre d’un vaste scandale sanitaire dans le pays. Ces produits contenaient de la levure de riz rouge, du beni koji, censée faire baisser le cholestérol dans le sang.

Le nombre de personnes hospitalisées au Japon dans le cadre de cette affaire est passé à cent quatorze, a aussi précisé le groupe lors d’une conférence de presse. Les patients souffrent notamment d’insuffisance rénale. Jeudi, la société avait déjà signalé deux nouvelles morts suspectes.

Un cas d’hospitalisation à Taïwan potentiellement lié, lui aussi, aux compléments alimentaires de Kobayashi Pharmaceutical a par ailleurs été rapporté jeudi par les médias locaux. Si ce lien se confirmait, il s’agirait du premier cas connu en dehors du Japon.

« Grande anxiété »

« Je m’excuse profondément pour la grande anxiété que nous avons causée » a déclaré vendredi le président de ce groupe familial, Akihiro Kobayashi, s’inclinant devant les caméras avec d’autres dirigeants de sa société en signe de contrition.

Il a aussi dit « regretter » que l’entreprise n’ait communiqué sur le sujet qu’à partir de la fin de la semaine dernière en lançant le rappel de trois gammes de produits mis en cause, alors qu’elle avait reçu un premier signalement par un médecin dès le 15 janvier.

Kobayashi Pharmaceutical et les autorités de santé nippones s’efforcent toujours d’identifier quelle substance dans la levure de riz rouge des complémentaires alimentaires incriminés pourrait être à l’origine des hospitalisations et des morts signalées.

Ce groupe d’Osaka (ouest du Japon) a aussi dit, vendredi, vouloir indemniser les personnes souffrant d’effets secondaires ou étant hospitalisées après avoir consommé ses compléments alimentaires.

L’entreprise avait reconnu cette semaine avoir également fourni sa levure de riz rouge à une cinquantaine d’autres sociétés au Japon, ainsi qu’à deux entreprises de Taïwan. Par précaution, la plupart de ces entreprises ont à leur tour procédé aux rappels de leurs propres produits contenant cette levure, comme du saké pétillant, de l’assaisonnement pour salade ou de la pâte de soja fermentée (miso).

Le Monde avec AFP

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Source : Le Monde.fr

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